Une délégation du Haut Conseil Islamique conduite par son président Ousmane Cherif Madani HAIDARA a été reçue par le président de la république, Ibrahim Boubacar Keita hier dimanche 10 mai. Au cœur des échanges entre le premier citoyen et ses hôtes, se trouvait deux sujets :
- La tension sociale qui menace le pays ;
- Les mesures concernant la pandémie COVID-19.
Depuis quelques semaines, notre pays vit des moments difficiles à cause de la contestation des résultats du second tour. A cette crise politique est venue s’ajouter la contestation du couvre-feu imposé par les autorités en raison de la maladie COVID-19. La souffrance liée à cette restriction des libertés a été envenimée par les coupures intempestives d’électricité à Bamako. Les manifestations ont été souvent suivies d’innombrables dégâts.
A Sikasso, la police a tiré à balles réelles sur des manifestants. Il y a eu un mort et des blessés graves.
A Bamako, la colère des militants de certains candidats a été exacerbée par des mesures impopulaires. Tout cela crée une tension sociale qui a pris des proportions inquiétantes avec en toile de fond des échauffourées à plusieurs endroits à travers le pays. Devant l’ampleur des événements, le gouvernement s’est vu dans l’obligation de lever le couvre-feu en annonçant par la même occasion d’autres mesures. Le haut conseil joue au pompier peut-on dire aujourd’hui en allant rencontrer IBK après le verdict controversé de la Cour Constitutionnelle et la convocation de la rentrée parlementaire au mépris des erreurs matérielles contenues dans l’Arrêt. N’est-ce pas le médecin après la mort ?
LAYA DIARRA
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