Le jeudi 03 juillet 2020, l’ancien premier ministre et président du parti ASMA-CFP était l’invité de renouveau TV. C’était à l’émission Le Grand Jury animée par le journaliste Oumar Barou SIDIBE assisté d’autres confrères de la place. Soumeylou Boubeye MAIGA a profité de cette sortie pour examiner la crise actuelle du pays. A la fin, il a proposé des issues.
Le tigre qui a rompu le silence à travers cet entretien a dit ce qu’il pensait du dialogue de sourds et du rejet du président de la République par certains extrémistes du M5-RFP qui appellent à sa démission : « Tout le monde est d’accord que l’on ne peut pas faire démissionner le président de la République » a déclaré SBM au cours de cet entretien sur Renouveau TV.
Dans la situation actuelle, la question des élections législatives est au cœur des revendications. Elle a énormément contribué à la montée du mécontentement et des frustrations qui ont conduit par ailleurs aux mobilisations populaires. Parce que, les mécontentements et les frustrations concernent les circonscriptions les plus peuplées. Les communes de Bamako sont les plus peuplées. Kati, Sikasso et Ségou sont les circonscriptions qui fournissent le plus grand nombre de députés. Quand les protestations ont fusé, plutôt que les états major des partis, ce sont les populations elles-mêmes qui se sont mobilisées.
Elles ont estimé que leur vote avait été confisqué. Je crois que c’est cette question qu’il faudra résoudre d’abord.
Pour ce faire, le Président de la République a deux options : d’une part, la suggestion préconisée par la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et d’autre part les prérogatives que lui offre la Constitution sur la gestion de l’Assemblée nationale. Tant que cet abcès n’est pas crevé, je crois, le reste peut-être difficile. Comme nous sortons du Dialogue national inclusif (DNI) qui a été à la fois national et inclusif, je pense que le Président de la République a l’opportunité de travailler à un plus grand rassemblement des Maliens autour d’un objectif commun.
C’est-à-dire, la survie de notre pays parce que c’est ce qui nous unit le plus. De mon point de vue, il doit proposer un accord politique à toutes les parties prenantes. Et, que cet accord politique ait comme feuille de route la mise en œuvre des réformes prioritaires sur lesquelles le Dialogue national inclusif est tombé d’accord. Que cet accord politique intègre aussi le volet économique de la crise, parce que nous n’avons plus d’économie qui fonctionne. Or, l’Etat a un cahier de charges avec le Conseil national du Patronat du Mali (CNPM). Le réseau des entreprises a fait un mémorandum qui résume les préoccupations du milieu économique et qu’une fois que ces réformes sont faites, parmi lesquelles il y a la relecture d’un certain nombre de textes comme l’organisation des élections, les textes de la Cour Constitutionnelle, etc., nous puissions refaire les élections sur une nouvelle base, soit de manière partielle ou soit de manière générale. »
LAYA DIARRA
Leave A Comment