/, INTERVIEW, POLITIQUE/L’ANCIEN PREMIER MINISTRE, SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA, SUR RENOUVEAU TV: “LES REVENDICATIONS DU M5-RFP SONT JUSTES ET LÉGITIMES MAIS NOUS SOMMES CONTRE LA DÉMISSION DU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE …”

L’ANCIEN PREMIER MINISTRE, SOUMEYLOU BOUBEYE MAIGA, SUR RENOUVEAU TV: “LES REVENDICATIONS DU M5-RFP SONT JUSTES ET LÉGITIMES MAIS NOUS SOMMES CONTRE LA DÉMISSION DU PRESIDENT DE LA RÉPUBLIQUE …”

Tels sont entre autres des propos tenus par l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA lors de l’émission le grand jury de Renouveau TV le jeudi 2 juillet 2020. A cette occasion, il répondait aux questions des journalistes Chahana TAKIOU et Abdrahamane KEITA. Le débat était modéré par Oumar Barou SIDIBE. En plus du rappel de son parcours estudiantin, professionnel et politique, l’invité du jour a analysé la crise sociopolitique que vit notre pays. Il a aussi opiné sur le rapt de Soumaïla CISSE, Chef de file de l’Opposition. 

L’ancien Premier ministre d’Ibrahim Boubacar KEITA, Président de l’Alliance pour la Solidarité au Mali-Convergence des Forces Patriotiques (ASMA-CFP), Soumeylou Boubeye MAIGA était resté depuis son départ de la Primature. Il a enfin accepté de parler en tant que l’invité du débat « Le grand jury » de Renouveau TV. C’était une occasion pour lui de disserter sur plusieurs sujets dont les doléances du M5-RFP, la question de l’honorable Soumaila CISSE. M. MAIGA devrait aussi proposer des pistes de sortie de cette crise sociopolitique qui menace l’intégrité nationale. Ainsi M. MAIGA n’a pas manqué d’évoquer son parcours politique depuis les années 1980 à nos jours ; quels rôles il a joués dans la crise sécuritaire au centre du Mali ; quelle part a-t-il prise dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ; quels sont ses relations avec l’imam Mahmoud ; quels sont ses convergences et divergences avec le M5-RFP.

Parlant de la question de l’honorable Soumaila CISSE et des assurances données par le Président IBK sur la libération de l’honorable Soumaila CISSE, l’ancien Premier ministre a dit qu’il n’a pas de “raison de douter des propos du Chef de l’Etat”. “La situation du Chef de file de l’opposition malienne est un drame absolu. L’enlèvement de l’honorable Soumaila CISSE confirme les reproches qu’il a toujours faits aux terroristes. Sa situation confirme ce que j’ai dit plusieurs fois : l’action des groupes terroristes est une menace fondamentale contre les institutions étatiques et contre la cohésion de notre société. Ce sont les seuls acteurs qui essayent de contester, par la violence et par la terreur, les valeurs démocratiques et républicaines sur lesquelles nous essayons de construire notre société, ils les détruisent”, a laissé entendre M. MAIGA. “Si nous ne combattons pas ce régiment, comment nous pourrons garantir la démocratie dans ces zones ?”.

Raison pour laquelle l’ancien Premier ministre a invité les différentes parties à tout faire pour que l’honorable Soumaila CISSE puisse retourner sain et sauf chez lui. Pour ce qui concerne sa perception sur les doléances du M5-RFP, Soumeylou Boubeye MAIGA a élucidé ses points d’accord et ses points de désaccord : “La convergence fondamentale avec le M5-RFP est que les revendications sont justes et légitimes. Mais, nous sommes contre la demande de la démission du Président de la République. Le Président de la République bénéficie d’une légitimité parce qu’il a été élu.

« Une autre raison : tout notre système institutionnel repose sur la prééminence du Président de la République et sur son rôle permanent. Il est le garant de l’unité nationale, le garant de tout ce qui touche à l’intégrité du territoire, la souveraineté de notre État en matière diplomatique, en matière militaire”.

Par rapport aux propositions de sortie de crise, l’invité du Grand Jury a été sans équivoque. “Nous avons estimé, pour notre part, que le président devait user de ses prérogatives constitutionnelles en tant que garant de l’unité nationale, de la cohésion sociale, pour apporter les solutions les plus adéquates aux préoccupations qui sont formulées. Aussi, le Président de la République doit ou dissoudre l’Assemblée nationale, ou organiser des élections législatives partielles comme l’a proposé la CEDEAO.

« Le Président a l’opportunité de travailler au grand rassemblement autour de l’objectif commun. Je pense qu’à ce niveau, il doit proposer un accord politique à toutes les parties prenantes et que cet accord politique ait comme feuille de route la mise en œuvre des reformes prioritaires sur lesquelles le dialogue national est tombé d’accord. Que ce dialogue politique intègre aussi le volet économique de la crise”.

Boubacar DIARRA

By |2020-07-06T05:08:08+02:00juillet 6th, 2020|A LA UNE, INTERVIEW, POLITIQUE|0 Comments

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