//L’APAISEMENT DU CLIMAT SOCIOPOLITIQUE RECHERCHE: LE MAINTIEN DES MANIFESTANTS EN GARDE-A-VUE VA-T-IL LE FAVORISER ?

L’APAISEMENT DU CLIMAT SOCIOPOLITIQUE RECHERCHE: LE MAINTIEN DES MANIFESTANTS EN GARDE-A-VUE VA-T-IL LE FAVORISER ?

La grande manifestation du vendredi 10 juillet 2020 a fait plusieurs victimes et d’importants dégâts matériels. Suite à ces évènements malheureux, plus d’une centaine des personnes ont été interpellées. Parmi elles, des leaders du Mouvement du 05 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP). Ces personnes ont été relâchés avant-hier lundi 13 juillet. Toutefois, des manifestants restent encore en garde-à-vue. Leur sort n’est pas encore déterminé. L’apaisement adviendra-t-il alors que des manifestants sont toujours en détention ?

Depuis quelques jours, cette interrogation plane. Malgré la libération de certains leaders de la Plateforme de contestations (M5-RFP), la tension peine à baisser. Chaque jour, manifestations et forces de l’ordre s’affrontent à Bamako et dans certaines grandes villes de l’intérieure.  A ce jour, le maintien des manifestants en détention n’aurait pas apaisé le climat sociopolitique. On ne peut prétendre parler d’apaisement tant que ces autres manifestants sont au violon. Sans doute, seul le dialogue peut calmer les esprits et les cœurs surchauffés.

Aujourd’hui, c’est la démission du Président de la République que demandent les leaders du M5-RFP.

Pourtant, avant le Grand Rassemblement du vendredi 10 juillet, le même Mouvement avait élaboré un mémo qui explicite les doléances. Mais, la rencontre entre le Président IBK et les leaders du M5-RFP s’était terminé sans consensus. De là le retour à la case de départ. L’objectif initial – la démission du Président – demeure. Après des scènes de désolation, des morts d’hommes, des interpellations de manifestants, chaque camp doit chercher à aller vers l’apaisement. Mais cela ne serait possible que lorsque les uns et les autres acceptent des concessions. C’est pourquoi d’ailleurs, quelques heures après le déclenchement de la violence, le Chef de l’Etat a abrogé le décret de nomination des magistrats restants de la Cour constitutionnelle, l’un des points de revendication.

Maintenant, il faut noter que deux points phares demeurent à résoudre. C’est la dissolution de l’Assemblé Nationale et la formation d’un Gouvernement d’Union Nationale, un Gouvernement dirigé par un Premier ministre de plein pouvoir. Dans l’histoire de l’humanité, on a toujours vu qu’après les guerres mondiales, c’est le dialogue a toujours prévalu. Raison pour laquelle, le maintien des manifestants ne contribuerait pas à aller vers l’apaisement, donc, au dialogue, gage de la paix et de la quiétude. Donc, il serait mieux de les libérer le plus tôt que possible. Car, notre pays n’a pas besoin d’un tel désordre. Que les uns et les autres sachent que la violence ne mène qu’au regret. Ce genre de manifestation meurtrière ne fera que retarder le pays. Espérons que chaque camp sache raison garder. Dieu veuille que la crise sèche très bientôt !

AWA BERTHE

By |2020-07-15T14:59:49+02:00juillet 15th, 2020|A LA UNE|0 Comments

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