Le chef d’Etat-major de la Coordination des ex- rebelles, Colonel Mohamed Ag Najim, il nous revient de sources, a rendu visite au bataillon de l’armée qui a fait son entrée à Kidal. Cette visite est intervenue après celle effectuée par le député Ahmad Ag Bibi, élu de la circonscription d’ABEIBARA. Najim, pour ceux qui ne le savent pas, fait partie des hommes armés venus de la Libye après la chute du régime de Mouammar Kadhafi.
Il était réputé pour être de l’aile dure des différents groupes armés qui sont arrivés dans l’Adrar et que les autorités maliennes de l’époque avaient rencontrés pour discuter sur leurs projets. Colonel Mohamed Ag Najim était de la légion verte (une unité d’élite) du guide Libyen qui s’est retrouvé au Mali à un moment où le nord avait commencé à basculer dans la crise liée aux velléités séparatistes du MNLA. Les troupes venues de la Lybie ont été d’un appui déterminant dans l’exacerbation de la crise du fait de l’arsenal de guerre dont elles disposaient dans la confrontation avec l’Armée Malienne sur le terrain.
A la faveur de la visite effectuée au bataillon de l’armé présent à Kidal depuis le 13 février 2020, le chef d’état-major de la CMA a exprimé toute sa disponibilité à œuvrer avec la troupe dans la réussite de la mission, a indiqué Mossa Ag Attaher qui fait échos de cette rencontre dans la capitale des Ifoghas.
A l’instar du député Ag BIBI qui n’était pas allé les mains vides, le responsable de la branche armée de la rébellion, à son tour aussi, a offert des animaux au bataillon en guise de cadeau. Mais toutes ces actions arrivent au moment où des groupuscules se signalent dans la ville avec des slogans hostiles à la présence de l’armée dans la ville. Et également à un moment où la Coordination s’illustre par des actions en déphasage totale avec une volonté de créer les conditions d’une paix et de stabilité.
En effet, après une rencontre à Kidal, la Coordination a fait un communiqué pour exprimer des réserves quant aux élections pour lesquelles le gouvernement déploie tout ce qu’il peut en termes de moyens pour aller à des législatives vers la fin de mars 2020. « Kidal est une région malienne. Il restera malien et l’armée malienne doit être partout sur le territoire », avait déclaré le député d’Abeibera lors de sa visite. Mais, des préalables posés par la Coordination des ex-rebelles sont de nature à douter de la possibilité d’organiser le scrutin dans la zone. Il appartient à cette Coordination de prouver une fois de plus sa ferme volonté d’œuvrer pour faire avancer le processus en cours. La branche politique et la branche militaire de l’ex-rébellion doivent alors accorder leur violon pour donner une chance au processus.
LAYA DIARRA
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