Le chef d’État tchadien Idris Deby Itno a procédé dimanche dernier au lancement de l’opération « Colère de Bomo ». Ce lancement intervient après l’attaque de lundi par des insurgés de Boko Haram de la base militaire de Bomo, dans la province du Lac faisant 98 morts et 47 blessés au sein de l’armée tchadienne.
“Nous partons à la guerre contre Boko Haram. Il y aura des morts, il y aura des blessés. Mais c’est à ce prix que nous pourrons nous protéger et préserver notre stabilité”, a déclaré vendredi le chef de l’Etat Idriss Déby depuis son nouveau centre d’opérations militaires dans la province du Lac.
Nous devons vaincre le terrorisme pour permettre à nos populations et surtout celles du Lac Tchad de vivre dans la paix”, a déclaré Idriss Déby vêtu en militaire pour coordonner personnellement les opérations militaires qui vont suivre très prochainement.
Selon le chef d’État Tchadien :
« c’est tout le sens du combat que mènent nos vaillants soldats contre les illuminés de Boko Haram. Tout est prêt, fin prêt pour lancer l’opération. D’ici deux heures, le premier engagement va avoir lieu. L’aviation va venir soutenir le secteur n°2. Les autres s’engageront au fur et à mesure. Les cinq secteurs sont là. Nous allons en finir avec Boko Haram dans cette zone -là. Le moral est très haut, les préparations sont très avancées. Il ne reste plus qu’à se lancer contre Boko Haram, l’attraper et le détruire”, a souligné le chef de l’État.
Pour mener à bien cette opération, il a annoncé le prochain déplacement des populations situées à la frontière vers le Niger et le Nigeria vers l’intérieur du territoire tchadien, dans un lieu qui sera déterminé par le Gouvernement.
“Nous devons vaincre le terrorisme pour permettre à nos populations et surtout celles du Lac Tchad de vivre dans la paix, c’est tout le sens du combat que mènent nos vaillants soldats contre les illuminés de Boko Haram”. A déclaré Idriss Déby.
Contre toute offensive des insurgés de Boko Haram, le chef de l’État Idriss Déby a placé deux départements de la province du Lac (Foulli et Kaya) sous état d’urgence et en zone de guerre.
Ben Chérif, Source AlwihdaInfos.
Élection législative 2020. Quand des Maliens boycottent le scrutin du 29 Mars.
“C’est du n’importe quoi, aucune mesure n’a été prise”
Pour la énième fois sous l’ère démocratique, le peuple malien a choisi ses 147 représentants à l’hémicycle. Malgré le non-respect des gestes -barrières constaté dans beaucoup de centres de vote dans plusieurs du pays, certains ont voté.
Les législatives repoussées à différentes reprises en raison de la dégradation de la sécurité et des querelles politiques, se sont finalement tenues pour faire progresser l’application de l’accord d’Alger et les recommandations issues du DNI .
Ce rendez-vous de l’année tant attendue s’est démarqué de ses précédents par certaines particularités : l’insécurité dans certaines zones du pays et la maladie de covid 19 qui a fait ses deux premières victimes et 25 cas recensés.
Contre tout contact plusieurs localités ont boycotté ce scrutin estimant que les“gestes- barrière” ne seront pas respectés. Ladite journée a aussi enregistré l’enlèvement du chef de village de kengue (cercle de Nianfunke) et le président du bureau de vote par des inconnus armés. Des bureaux de vote non ouverts dans plusieurs localités derrière le fleuve à Mopti par crainte de représailles des terroristes.
Ce que pensent certains
“Je viens voter la peur au ventre. Vous voyez, il n’y a pas de monde. Peut-être parce que c’est le matin, mais c’est aussi normal à cause de la situation. Il ya aussi les centaines de milliers de Maliens déplacés en raison de la situation sécuritaire qui n’ont pas pris part à ce scrutin pour manque de dispositif sécuritaire pour les inciter à retourner chez eux afin d’accomplir leur devoir citoyen ». Explique un jeune sortant de l’ENSUP.
“C’est n’importe quoi, aucune mesure n’a été prise! Pas de savon, pas d’eau, ni de gel-acoolique “. S‘écrie un électeur après avoir voté.,
“Ici à Toguére-Coumbé nous avons pris à main en disant non au vote. Hier soir vers 16h l’armée a débarqué en nombre pour l’unique but de faire voter la population et l’abandonner à son sort.
Après concertation, notre chef du Village du nom de Ali Korenzo, tous les coconseiller du village et la jeunesse ont dit non! “Nous ne sommes pas vos marionnettes personne ne votera ici . Sur ce je remercie beaucoup mon chef de village pour cette sage décision que Dieu préserve la commune de Toguére-Coumbé et ses dignes fils que Dieu nous assiste. Vive notre notre chef du Village, ses conseillers et sa jeunesse”, S’est réjoui un ressortissant dudit village
Selon MT, ressortissante de Tenenkou : ” Je savais que dans notre localité, depuis bien avant le jour du vote J’avais évoqué plusieurs raisons qui peuvent amener les habitants de plusieurs zones à boycotter ce scrutin. Personne n’est sans savoir l’incapacité de l’État à assurer la sécurité de nos populations. Et Plusieurs candidats à ces élections législatives ne feront pas le déplacement pour voter eux-mêmes dans le cercle de Tenenkou mais ils nous demandent de le faire en nous exposant nous et nos familles.
Pendant toute cette crise, les populations ont été abandonnées à leur triste sort. Les écoles sont fermées, les enlèvements continuent. Tout le monde parle de changement et de développement, personne ne se préoccupe de la sécurité des populations. D’ailleurs la position de la population de Toguere Coumbe de ne pas voter me réconforte beaucoup et j’en suis fière ». Déclare-t-elle.
Ben Chérif
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