//LE MALI AU BORD DU GOUFFRE: A QUI PROFITE LE CHAOS ?

LE MALI AU BORD DU GOUFFRE: A QUI PROFITE LE CHAOS ?

S’obstiner à vouloir changer le cours des choses risquera de tout saper et d’instaurer la terreur. Mon Dieu ! A t-on encore besoin de passer par là comme s’il s’agissait du dernier recours susceptible d’empêcher le navire Mali de chavirer. A qui profite le chaos?

 Après l’annulation de son rassemblement du 06 mars dernier grâce à une intervention du Chérif de Nioro, la CMAS de Mamoud Dicko demeure dans l’optique de poursuivre son ambition, celui de faire peur à Koulouba, pire de demander la démission du numéro 1 de la République. Que veut ce mouvement politico-religieux? Quelle serait sa vraie nature ? Qui sont ces gens qui le composent? Des démocrates ou putchistes ? Des bâtisseurs ou casseurs de la République ? En tout cas un fait est sûr, le coup de force ne sera pas un remède à nos maux surtout en ces temps de soucis.

En effet,  la coordination des mouvements et sympathisants de l’imam Mamoud Dicko,  à la suite d’une impressionnante démonstration de force  le  05 avril 2019 avait forcé le premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga à la démission. Cette organisation devient de plus en plus visible sur la scène politique que socio-religieuse. Sa faible implication dans la gestion de la crise scolaire en est l’illustration parfaite. A l’époque on pouvait comprendre que ce départ était réclamé tant par l’ex président du HCI que par l’opposition –  que ce soit des élus ou les manifestants dans la rue mais aussi par des députés de la majorité présidentielle.

Autrefois, si la première marche appelait ce dernier a démissionner, celle qui est prévue semble programmer le départ de son ex mentor de Koulouba d’où la création de CMAS de Mamoud Dicko et autres regroupements politiques pressés de renverser les choses même si cela doit passer par une effusion de sang. 

« Si le Mali ne change pas, ce sont les Maliens qui vont périr. » a fait savoir Kaou Djim d’un ton menaçant ; c’était lors de la conférence de presse commune tenue le samedi dernier en présence de plusieurs organisations politiques dont le FSD.   Le pouvoir, c’est dans les urnes et non dans la rue. En cette période de crise multidimensionnelle et le contexte malien, obtenir la démission du président de la République serait utopique. Cette fois-ci, il reste à savoir si l’Etat va s’assumer ou pas.

Ben Chérif

By |2020-06-01T15:27:11+02:00juin 1st, 2020|POLITIQUE|0 Comments

About the Author:

Leave A Comment

Aller à la barre d’outils