Quatre pays ont signé le moratoire avec le Club de Paris, après la décision du G20 de suspendre cette année le service de la dette. 20 autres se trouvent actuellement dans une phase de finalisation des documents, pour signer à leur tour un accord avec le Club de Paris. Parmi les quatre pays, le Mali est le premier pays africain a obtenir un moratoire du Club de Paris, a annoncé ministère français des Finances le mardi 19 mai 2020 : une bonne action du gouvernement malien.
La pandémie de coronavirus a créé des casse-têtes financiers, terriblement difficiles à résoudre pour les pays pauvres et endettés. Pour leur permettre de dégager des fonds susceptible de faire face à la crise, un moratoire sur le paiement du service de la dette a été décidé par le Club de Paris et le G20. Un mois après, seuls le Mali, le Népal, la Dominique et la Grenade viennent de finaliser un accord. Quatre accords seulement sont signés, donc, sur les 77 pays éligibles, 41 en Afrique subsaharienne. mais d’autres pourraient suivre rapidement.
Le Mali est devenu le premier pays africain à obtenir un moratoire de la part du Club de Paris après la décision du G20 de suspendre cette année le service de la dette, a indiqué le ministère français des Finances. « Nous avons d’ores et déjà quatre pays qui ont signé le moratoire avec le Club de Paris ». Une autre source du ministère, précise que les trois autres pays sont le Népal, Grenade et la Dominique. Elle a précisé que 20 autres pays se trouvaient actuellement dans une phase de « finalisation des documents » pour signer à leur tour un accord avec le Club de Paris. Au total, 77 pays sont éligibles à ce moratoire accordé en raison de la crise du coronavirus. Ce moratoire est « une suspension temporaire » et « l’argent avait vocation à être remboursé ultérieurement ». « Les sommes non payées en 2020 seront remboursées en trois ans sur 2022, 2023 et 2024, après une année blanche en 2021 », a expliqué la même source.
À la mi-avril, les 22 créanciers du Club de Paris et les créanciers émergents, dont des pays comme la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite, la Turquie ou l’Afrique du Sud, se sont ainsi mis d’accord pour suspendre des paiements sur le service de la dette au profit des pays les plus pauvres.
Les sommes non payées cette année seront remboursables en trois ans à partir de 2022, car il ne s’agit que d’un moratoire valable jusqu’à la fin de l’année. Néanmoins, les créanciers travaillent sur la suite. Pas de consensus à ce stade. Les assemblées automnes du FMI et de la Banque mondiale ainsi que le G20 qui se tiendra en novembre seront l’occasion de faire un point. À Bercy, on n’exclut pas une extension du moratoire si nécessaire, puis une étude au cas par cas de la soutenabilité de la dette pour décider de la suite à donner. En attendant, David MALPASS, le président de la Banque Mondiale, espère que les créanciers privés se montreront eux aussi compréhensifs.
Nous pouvons seulement saluer cette action forte et réussie par le gouvernement. Cette suspension de dette pourrait donner une bouffée d’oxygène à notre économie ; cette économie qui depuis un certain temps est paralysée et épuisée à cause des multiples crises depuis 2012.
ALY COULIBALY
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