Le ministre Tiébilé Dramé lors de la Session Extraordinaire du CSA

Le ministre Tiébilé Dramé lors de la Session Extraordinaire du CSA

“Le suspension du CSA a été mise à profit pour garder la confiance …”

Après 05 à 06 d’arrêt, les travaux du Comité de Suivi de l’Accord (CSA) ont repris leur petit bonhomme de chemin. Cette reprise a débuté le dimanche dernier par une session extraordinaire, tenue à l’Hôtel de l’Amitié sous la présidence du ministre algérien, Secrétaire d’Etat, Rachid Bladhane, en présence du ministre malien des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Tiébilé Dramé, des ministres des Affaires Etrangères du Niger, de la Mauritanie, du Burkina Faso, la Commissaire Paix et Sécurité de l’Union Africaine, du président du CSA, et de plusieurs autres invités de marque.

L’objectif de la présente session extraordinaire était la relance définitive des activités du Comité de Suivi de l’Accord après 05 à 06 mois d’arrêt pour cause la tenue avortée dudit CSA à Kidal, il y a quelques mois maintenant mais aussi de mettre en application de certaines décisions prises lors du sommet extraordinaire du G5 Sahel à Niamey au Niger et à PAU en France parmi lesquelles le redéploiement de l’armée reconstituée dans toutes les régions et de l’administration y compris à Kidal.

Le ministre Tiébilé Dramé, dans son discours, a rappelé que l’ordre du jour porte sur les résolutions du Dialogue National Inclusif (DNI) qui ont un lieu direct avec le processus de paix, de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Selon lui, le DNI a été un franc succès grâce à la participation des mouvements signataires de l’Accord issu du processus d’Alger. Donc, ce l’amène à saluer cette participation desdits mouvements (CMA et Plateforme).

1. Tiébilé Dramé a indiqué que la suspension des travaux du CSA pendant 05 à 06 mois a été mise à profit pour garder la confiance. Donc, elle n’a été qu’une suspension des efforts. Avant d’affirmer qu’il y a eu beaucoup d’inquiétudes sur le DNI. Car, beaucoup pense que le DNI allait être la remise en cause de l’Accord pour la paix. Mais le dit accord a été discuté avec responsabilité, a-t-il rassuré les partenaires de la Communauté Internationale impliqués dans le processus de mise en œuvre de l’Accord. Il n’a pas manqué de saluer les leaders des mouvements signataires pour leurs efforts.

“Nous avons un agenda qui n’est pas semblable aux autres”, a-t-il précisé. M. Dramé a salué les représentants des organisations de la communauté internationale pour leurs efforts dans le processus de mise en œuvre de l’Accord pour la paix. “Nous avons besoins tous nos amis, tout le monde pour leur soutien”. Il a laissé entendre que le Sommet de PAU en France a pris un engagement déterminé pour soutenir les autorités maliennes dans le déploiement de l’Administration et les Forces Armées Maliennes et de Sécurité (FAMa) sur l’ensemble du territoire national y compris à Kidal.

Le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU a réitéré le soutien de son organisation pour la mise en œuvre de l’Accord. Avant de souhaiter que cette réunion soit une relance définitive du processus et que le dialogue prime toujours afin d’éviter ce scénario qui vient de se terminer.

Le représentant du Burkina Faso et du G5 Sahel a signalé que leur présence ici marque un signe de solidarité et de soutien du Faso au Mali. Il a salué cette dynamique en cours. Avant de préciser que la sécurité du Mali est aussi celle du Burkina Faso et du Sahel. Donc, notre présence ici a pour but d’accompagner cette dynamique afin d’arriver à un moment profitable à tous. Il a souhaité qu’à partir d’aujourd’hui que ledit processus soit irréversible. Et au nom du G5 Sahel, il a salué la tenue de cette rencontre qui redonne de l’espoir.

Le ministre des Affaires Etrangères du Niger, Kalla Ankourao, a remercié le Gouvernement du Mali et le ministre Tiébilé Dramé mais aussi le Gouvernement de l’Algérie pour avoir organisé cette rencontre. Il a rappelé les différentes attaques meurtrières au Mali, au Burkina Faso et au Niger qui, selon lui, sont dues à l’insuffisance de partage des renseignements, d’équipements militaires mais aussi du retrait de nos forces armées dans certaines zones.

1. Kalla Ankourao a signalé que le DNI qui a été un franc succès et la rencontre du G5 Sahel à Niamey qui a défini des nouvelles stratégies ainsi que le sommet de PAU en France qui a décidé le redéploiement de l’armée reconstituée dans toutes les régions du Mali, ont tous donné une lueur espoir au processus de paix au Mali. Selon lui, le seul combat qui vaille aujourd’hui reste la sécurité.

Le Commissaire Paix et Sécurité de l’UA a affirmé que l’environnement auquel nos pays évoluent est très difficile. Donc, voilà cette rencontre qui constitue une opportunité de joindre la parole aux actes. Il a réitéré l’engagement de l’UA à apporter sa contribution aux efforts en cours. Avant de dire qu’ils ont foi en la volonté du président de la République, IBK, et au peuple malien. Et aussi, de renouveler la solidarité de l’Algérie à jouer son rôle dans cette solidarité internationale auprès du Mali.

Le Chef de la MINUSMA, Mahamat Assaleh Annedif a noté que cette session se tient à un moment spécial. Les partenaires et amis du Mali restent attachés à la paix et à la réconciliation.

Le ministre, Secrétaire d’Etat algérien, Rachid Bladhane, président de la séance, a apprécié les bonnes volontés des acteurs pour la mise en œuvre de l’Accord pour la paix. Il a donné un aperçu sur ce qui a été fait dans ce sens notamment sur le plan de défense et de sécurité, du développement, de la réconciliation, etc. Avant de réitérer leur solidarité avec le Mali pour la mise en œuvre dudit Accord. Il a dit qu’ils ont la responsabilité d’accélerer les efforts en cours et indiqué qu’il serait particulièrement important que les parties maliennes travaillent dans un climat de confiance.

Notons que les participants à cette session extraordinaire du CSA ont été reçus par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta.

Par Boubacar DIARRA