Le mouvement de colère contre le Président IBK et d’autres institutions de la République prend de plus en plus une dimension inquiétante. Le vent de contestation risque de s’amplifier après la marche des organisations politico religieuses du vendredi 5 juin dernier. Au cours de cette marche, les manifestants, en plus de demander la démission du Président de la République, exigeaient le limogeage du Président de la Cour Constitutionnelle, Madame Manassa Danioko, voire la dissolution de la Cour.
Dans cette épreuve qui traduit un tournant très décisif pour le pays, le pouvoir qui semble dépassé par les événements fait tout pour résister à la tempête. D’où les tentatives de soutien en réplique au 05 juin. C’est le sens d’une marche à l’agenda de la majorité présidentielle autour de laquelle la jeunesse a organisé un point de presse. La mobilisation aura lieu le samedi 13 juin. On peut s’interroger sur les chances de réussite de cette action de la part d’une majorité frileuse.
C’est dans ces conditions également que l’action de l’imam DICKO et de ses alliés a fait un écho retentissant au sein de la diaspora malienne.
La France a lancé un appel à une mobilisation populaire. « Nous lançons un appel à tous les Maliens de France de rejoindre le M5-RFP France qui organisera prochainement un grand rassemblement pour demander le départ du Président IBK et de son régime » voilà la teneur d’un communiqué publié sur la toile.
Une preuve que le régime est vomi tant à l’intérieur qu’en dehors des frontières du pays. Tous les ingrédients sont donc réunis pour une explosion sociale qui risque d’emporter le pouvoir s’il continue dans son entêtement devant toutes offres de solutions. IBK, depuis la tenue de cette marche et en dépit des appels, n’a daigné faire la moindre déclaration pour situer les Maliens. Cette situation, maintes personnes la déplorent dans son entourage. Cela amène sur la table la sempiternelle question des Maliens : le Président IBK écoute-t-il ses conseillers ? L’appel de la diaspora est un signal fort qui doit l’amener à réagir dans le bon sens. Le plus vite sera le mieux pour le pays qui vogue dans des eaux boueuses.
LAYA DIARRA
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