Depuis la proclamation des résultats du second tour des élections des législatives, une véritable course s’est déclenchée au sein des partis politiques majoritaires pour succéder à Issiaka Sidibé. Au sein du RPM, plusieurs noms sont cités. Mais la démocratie malienne connaît des moments pénibles depuis quelques années. Les citoyens, engagés à opérer un changement de mentalité, ont les yeux rivés sur leur parlement, une institution de catastrophe et de controverse. Là, ce qui cristallise les têtes, c’est la bataille pour le perchoir.
Le 11 Mai prochain, l’on devrait connaitre le nouveau président de l’Assemblée nationale du Mali. Inquiétudes et dissensions fortes planent au sein des partis politiques, notamment le RPM. Depuis quelques semaines, plusieurs noms sont cités. Mais beaucoup restent dans le couloir de la conquête de la présidence. L’homme se nomme Moussa Kalidi, nouveau député élu à Dire. Il est un militant des premières heures –depuis la création du RPM – Il serait aussi un redoutable candidat à la tête de l’hémicycle. Ingénieur de son État, cet homme espère être une force et un soutien efficace au chef de l’Etat ; aussi pourrait-il déclarer sa candidature : chose qu’il désire ardemment. L’honorable Kalidi, humble, véritable soutien du RPM, s’est toujours abstenu de communiquer sur sa personne. Tapis dans l’ombre, Kalidi a toujours lutté pour son parti.
Dans une équipe, tout ne peut pas marcher à tout moment. Il y a des périodes de crise. La plupart plient bagages. Mais lui est resté malgré toutes les difficultés que le parti a traversées.
Quelques années après, l’ingénieur est devenu député. Mais sa grande ambition c’était de briguer le fauteuil de la présidence de l’hémicycle. Le Président de l’Assemblée Nationale n’est-il Président de la République en des circonstances ? Ce qui devrait fortement jauger et moraliser un tel choix. Moussa Kalidi est l’un des pistons du RPM dans la région de Tombouctou. Ingénieur en équipement rural, il est aussi Directeur Général de BIRAD, une entreprise qui lui assure une entière autonomie.
Moussa Kalidi est aussi parmi ceux qui ont osé revendiquer le bilan du chef de l’Etat et qui sont venus activer les leviers d’un pays au point mort. Rare rare candidat à recevoir les encouragements de son adversaire, Moussa Kalidi veut rétablir la crédibilité de l’assemblée dans sa gestion et dans ses décisions.
Homme d’écoute et de consensus, il tient la bride au niveau des élus du nord. Pourquoi ne pas confier le perchoir à un du nord? Cela, ajoute un député de la dernière législature, contribuerait à stabiliser le pays. Déjà un rude combat se mène avec des candidats au parcours politique tronqué. Mais la réalité de la démocratie africaine est qu’il faut les consignes du chef de l’Etat, comme en 2013, pour choisir celui qui aura à diriger Bagadadji pour quelques années.
Nous avons un président de république Bambara, un premier ministre peulh, pourquoi pas un président de l’Assemblée Nationale Sonrai ? Parmi les institutions du Mali, aucune n’est dirigée par un sonrai.
ALY COULIBALY
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