LE PRESIDENT DU CNSC, ALLAYE TOURE, SUR LA MARCHE DU VENDREDI 05 JUIN PROCHAIN: FACE A LA DETERIORATION DU CLIMAT SOCIOPOLITIQUE DU MALI, LE PRESIDENT DU CNSC, BOUREIMA ALLAYE TOURE, INTERPELLE LES AUTORITÉS A PRIVILÉGIER LE DIALOGUE

Une grande manifestation est annoncée ce vendredi 05 juin 2020 au Boulevard de l’indépendance par des organisations de la société civile et du groupement des partis politiques de l’Opposition pour réclamer la démission du président de la République, démocratiquement élu en 2018 pour un second mandat de 05 ans. En prélude à cet évènement, le président du Conseil National de la Société Civile (CNSC), Boureima Allaye Touré, a fait une déclaration hier lundi 1er juin 2020. C’était à la faveur d’un point de presse qu’il a animé au siège de l’organisation, en présence de certains de ses camarades dudit Conseil.

La présente déclaration visait à interpeller les autorités maliennes à instaurer un climat de paix et de confiance entre les maliens, à travers le dialogue. Le Président du Conseil National de la Société Civile (CNSC) a rappelé un certain nombre de faits depuis un certain temps :

• Son organisation constatait le ralentissement d la mise en œuvre des résolutions et recommandations issues du Dialogue National Inclusif.
• Les élections législatives, organisées dans un contexte marqué par la pandémie de la COVID-19 auxquelles les citoyens ont répondu favorablement et qui auguraient à une situation postélectorale apaisée, ont été suivies de contestations violentes contre certaines décisions de la justice constitutionnelle.
• Ces élections ont entrainé la mise en cause des principes de traitement égal des citoyens et du principe de légalité dans un Etat démocratique.
• La gestion de la pandémie de la COVID-19 avec les mesures de prévention a entrainé des contraintes sociales et économiques particulièrement difficiles qui ont entamé sérieusement l’économie communautaire et locale.
• Les critiques violentes contre certaines pratiques de mauvaise gouvernance et de gestion dans plusieurs domaines ont entrainé un climat de défiance entre les Pouvoirs Publics et certains groupes sociaux.

Boureima Allaye Touré a dit que face aussi à la détérioration progressive de la situation, et se fondant sur les résolutions pertinentes du Dialogue National Inclusif, le Conseil National de la Société Civile interpelle :

• les autorités politiques nationales à privilégier le Dialogue Social afin de restaurer la confiance entre tous les citoyens pour la sauvegarde de la stabilité sociale;
• les acteurs politiques malgré leur ressentiment contre ce qu’ils estiment être une violation de leur droit, à privilégier toutes les voies de recours légales nationales et internationales.

Cette organisation de la société civile a rappelé aussi aux autorités et acteurs politiques que les engagements du Dialogue National Inclusif qui concernent notre survie et notre cohésion constituent les priorités qui doivent être mises en œuvre dans les meilleurs délais.

Elle a ensuite demandé au Président de la République, garant de l’Unité Nationale, de créer les conditions d’un climat participatif apaisé afin de mettre fin aux incertitudes qui persistent sur le devenir de la nation.

1. Touré a signalé que son Conseil National de la Société Civile rappelle à tous les acteurs de la société civile qu’ils doivent œuvrer à ramener la Paix et la sérénité dans le pays par l’instauration d’un climat apaisé favorable à la cohésion sociale, au vivre ensemble, tradition séculaire de notre pays pour un développement harmonieux et durable.
2. Touré a ajouté que son organisation appelle les uns et les autres à la vigilance, à la sérénité et au respect de la déontologie par rapport à certaines informations véhiculées qui sont de nature à embraser le climat social déjà délétère.

Boubacar DIARRA