//LE RELUTAS-MALI ET LA LUTTE CONTRE LE TABAGISME: « NOUS AVONS EU PLUSIEURS LOIS MAIS AUCUNE N’A ÉTÉ APPLIQUÉE »

LE RELUTAS-MALI ET LA LUTTE CONTRE LE TABAGISME: « NOUS AVONS EU PLUSIEURS LOIS MAIS AUCUNE N’A ÉTÉ APPLIQUÉE »

Sous la thématique « Protéger les jeunes contre les manipulations de l’industrie du tabac et les industries connexes », le Réseau de Lutte contre le Tabac et Autres Stupéfiants au Mali (RELUTAS-Mali) a tenu le samedi dernier au siège de l’OMS,  la cérémonie du lancement de la journée mondiale sans Tabac. C’était en présence de la représentante du ministre de la Santé et l’Action sociale, Zeïnabou TOURE, le représentant de l’OMS, Dr Baptiste Jean-Pierre et le président du RELUTAS-Mali, Mahamane CISSE.

En effet parmi la pléthore de consommateurs du tabac, certains diront qu’ils consomment pour besoin de soulagement. D’autres diront qu’ils y sont poussés par les soucis, par les problèmes. Pire, paradoxalement, ce qui tend à passer mode, c’est la consommation du tabac et les autres stupéfiants par des jeunes de 8 à 10 ans. « Nous avons vu les enfants de quatrième année et cinquième année qui fument de la cigarette dans les écoles », a rapporté Aboubacar Amidou, secrétaire administratif du RELUTAS-Mali. La Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique,  Dre Matshidiso Moeti, dans son message a dit « Nous lançons une campagne mondiale contre la commercialisation du tabac pour faire contrepoids aux tactiques agressives déployées par l’industrie du tabac pour attirer de nouvelles générations de consommateurs. Nous aurons besoin de tout le monde pour mener à bien cette campagne, étant donné que l’industrie investit huit milliards de dollars par an pour commercialiser ses produits mortels ».

Selon elle,  le tabac tue la moitié de ses consommateurs. Et les fumeurs sont exposés à un risque plus élevés de maladies graves comme le coronavirus 2019 (COVID-19). Elle a poursuivi en disant  également que dans la Région africaine, 94 millions d’hommes et 13 millions de femmes, ainsi qu’un adolescent sur cinq, utilisent le tabac. «Le tabagisme est en augmentation chez les jeunes filles âgées de 13 à 15 ans et la consommation de produits du tabac autres que la cigarette progresse dans la Région. Chaque année, 146 000 Africains décèdent des suites de maladies liées au tabagisme. Le traitement des maladies liées au tabagisme représente en effet 3,5 % des dépenses de santé annuelles totales effectuées dans la Région » a-t-elle déploré.

A ses dires, les conséquences du tabac sont énormes chez les fumeurs. Le tabagisme est un important facteur de risque de maladies non transmissibles comme les maladies cardiovasculaires, le cancer, les affections respiratoires et le diabète. ” Les personnes souffrant de ces pathologies risquent davantage de faire une maladie grave si elles sont infectées par le virus de covid-19. Les pandémies du tabac et de covid-19 constituent les deux faces d’une même médaille et leurs conséquences, du reste, incommensurables, vont largement au-delà de la dimension sanitaire » a souligné Zeïnabou TOURE du ministère de la santé et l’action sociale. Le président du RELUTAS-Mali, Mahamane CISSE quant à lui dira  que plusieurs lois ont été votées dans le cadre de la lutte contre le tabac mais jusqu’à présent aucune n’a été appliquée.

Ben Chérif

By |2020-06-09T10:44:40+02:00juin 9th, 2020|SANTÉ|0 Comments

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