/, POLITIQUE/LE TORCHON BRULE ENTRE LES ÉLUS DE LA NATION SUR LES SOLUTIONS PRÉCONISÉES PAR LA CEDEAO: LE PRÉSIDENT DE L’A.N, MOUSSA TIMBINE, ET UNE AUTRE VINGTAINE D’ÉLUS REJETTENT EN BLOC!

LE TORCHON BRULE ENTRE LES ÉLUS DE LA NATION SUR LES SOLUTIONS PRÉCONISÉES PAR LA CEDEAO: LE PRÉSIDENT DE L’A.N, MOUSSA TIMBINE, ET UNE AUTRE VINGTAINE D’ÉLUS REJETTENT EN BLOC!

Rien ne va plus entre les élus de la nation. L’Assemblée nationale est fortement divisée aujourd’hui sur des solutions préconisées par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour la restauration de la paix et de la quiétude : puisque le climat socio-politique est en ébullition depuis la proclamation des résultats définitifs du second tour des élections législatives du 19 avril 2020. L’organisation régionale est au chevet du Mali pour repousser le chaos.  Les touts nouveaux pensionnaires de l’Hémicycle de Bagadadji ne parlent plus le même langage. Ils sont divisés en deux factions : les députés bien élus et les députés mal élus.

Du coup, ils ne sont plus sur la même longueur d’ondes sur les solutions de crise qu’ont proposées les émissaires de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Cet état de fait menace fortement la quiétude du pays. Rappelons qu’à la veille de la grande manifestation du vendredi 19 juin dernier, initiée par le Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) pour demander le départ du président IBK, l’organisation sous-régionale ouest africaine (CEDEAO) avait dépêché des émissaires le jeudi 18 juin pour tenter de décrypter la tension entre le pouvoir et les acteurs dudit Mouvement.

Lors de cette mission, après avoir rencontré les partis de la majorité présidentielle, le M5 et le Chef de l’Etat, les émissaires ont proposé des pistes de solutions à la crise dont l’organisation des législatives partielles dans les circonscriptions où les résultats sont contestées. Chacun voulant préserver ses intérêts, cette proposition se voit rejetée d’emblée de jeu par des députés dont le président de l’Assemblée nationale, Moussa TIMBINE.

Or, TIMBINE fait partie du groupe des députés contestés aujourd’hui, alors qu’ils sont majoritaires à être favorables. Le « Mouvement du 05 juin » non plus n’a pas adhéré à la proposition.

Cette solution de la CEDEAO divise aujourd’hui fortement les élus de la nation. Pourtant, la délégation de la CEDEAO a insisté sur la nécessité d’œuvrer pour le rétablissement d’un climat de confiance renouvelée entre les parties maliennes. Et de montrer son souhait d’éviter la violence comme moyen de règlement de crise et privilégier le dialogue, préserver les Institutions de la République. L’objectif est de maintenir la stabilité de notre pays et mettre en place un Gouvernement consensuel d’union nationale. Cette recommandation de l’organisation sous-régionale d’organiser des élections législatives partielles dans certaines circonscriptions électorales où les résultats ont été contestés fait couler beaucoup d’encre et de salive. La présente mission a été très claire, c’est l’arrêt rendu par la Cour Constitutionnelle « dans le cadre du contentieux des dernières élections législatives est à la base de la crispation sociopolitique actuelle. Elle invite donc le Gouvernement de la République du Mali à reconsidérer les résultats de toutes les circonscriptions ayant fait l’objet de révision ». Ainsi, cette proposition de la délégation de la CEDEAO est loin de faire l’unanimité et particulièrement, à l’Assemblée nationale.

Ceux qui rejettent en bloc cette proposition d’élections partielles pensent que dans ces conditions, elle sera contraire à la Constitution malienne de février 1992.

D’une part, parmi ces députés opposés à la solution de la CEDEAO figure bien Moussa TIMBINE, président de l’Assemblée nationale qui est l’un des députés actuels dont l’élection a fait l’objet de contestation. “C’est seulement qu’en cas de décès qu’il peut y avoir des élections partielles. La Constitution dit qu’un député est élu pour cinq ans. Est-ce que vous pourrez faire démissionner ces députés ? Si un député refuse de démissionner, qui va le démettre ? C’est la dissolution seulement qui peut l’amener», a indiqué Moussa TIMBINE, député élu en commune V. D’autre part, ils sont plus d’une vingtaine d’autres députés, avec à leur tête Aliou Boubacar DIALLOde l’ADP-Maliba qui sont aujourd’hui favorables à la tenue des élections partielles. Alors que les députés de l’opposition notamment ceux du parti YELEMA vont plus loin en plaidant la dissolution même de l’Assemblée nationale. Comment procéder à une dissolution partielle de l’Assemblée nationale? Les députés mal élus vont-ils capituler?  A suivre!

 Boubacar DIARRA

By |2020-06-23T17:50:59+02:00juin 23rd, 2020|ACTUALITE, POLITIQUE|0 Comments

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