« Le Voile Secret » est le nouveau film du réalisateur Fousseny Maiga , accompagné du directeur général du Centre National de la Cinématographie du Mali (CNCM) étaient devant les hommes de médias afin de parler du tout premier nouveau long métrage malien. Objectif : éclairer les lanternes des journalistes sur l’événement que tous les Maliens attendent. C’était ce vendredi soir, au cours d’une conférence de presse au Centre national de la Cinématographie du Mali (CNCM). L’avant-première officielle du film aura lieu le 21 février prochain au Magic Cinéma de Bamako.
Dans notre pays, nul doute que ce noble art qui est le cinéma, a eu ses lettres de noblesse. De l’indépendance au début des années 1990, le cinéma a occupé une place dans la vie de nos cités. Chaque ville principale (chefs-lieux de cercle et de région) avait sa salle OCINAM (Office cinématographique National du Mali, créé en 1962). Même si la production nationale était faible, le Malien avait le goût du grand écran avec une profusion de films hindous et chinois. Aujourd’hui, les choses évoluent avec l’arrivée des jeunes cinéastes et réalisateurs maliens qui ambitionnent de rénover ce secteur et permetre au cinéma malien d’être compétitif sur le plan international.
L’industrie cinématographique du Mali est en phase de vivre une révolution du secteur. En effet, l’équipe de production du Groupe ARC-EN-CIEL, était devant les hommes de médias ce 14 février 2020. Elle était pour l’occasion accompagnée du DG du CNCM.
« Le Voile secre »t est l’histoire d’un amour impossible entre Aïda, fille d’un homme riche, et Djibril, issu d’une famille modeste. L’opposition farouche de Gaoussou, le père de Aïda à cette union, conduit les personnages vers un destin pour le moins sinueux. Des acteurs de renom comme Mi Koné, Magma Gabriel, Kari Coulibaly ont pris part à cette aventure cinématographique. Selon le réalisateur Fousseyni MAIGA, le film ouvre le débat sur des questions auxquelles la société malienne est confrontée notamment le mariage forcé ; le mariage précoce des filles ; la déscolarisation ; le mariage intéressé ; l’investissement inconsidéré pour l’organisation d’un seul mariage ; le planning familial ; le proxénétisme en milieu familial qui passe sous silence ; les pesanteurs socioculturelles sur le mariage.
Le budget de production estimatif du film s’élève à 60 millions FCFA. Cette estimation prend en compte l’offre de matériels et de ressources humaines du Centre national de la Cinématographie du Mali estimée à 40 millions, selon Fousseyni MAIGA. Le film de 98 minutes a été tourné essentiellement à Bamako et le tournage a pris environ 06 mois. « La participation exceptionnelle du CNCM, indique son directeur, s’explique par le fait que le film fait la promotion de la beauté du Mali ». Le Centre national de la cinématographie du Mali (CNCM) est un établissement public à caractère scientifique, technologique et culturel qui a remplacé en 2005 le Centre national de la production cinématographie (CNPC). Il est chargé de la promotion, de la coproduction, de l’actualité documentaire et artistique, du cinéma ambulant.
Selon les conférenciers, le groupe Arc- En -Ciel et l’ORTM ont tenté une aventure de réalisation de 2 séries et un long métrage par an. L’ORTM s’engage à diffuser ces séries sur la chaine nationale. On se rappelle encore le cinéma télévisuel à travers les séries ou feuilletons, le diffuseur public s’est brillamment illustré dans la diffusion des séries, dont “Dou”, “les Aventures de Séko”, “Walaha” et bien évidemment dès 2010 avec les “Rois de Ségou”.
ALY COULIBALY
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