La décision de poursuivre les cours pour les élèves des classes d’examens aura un impact très négatif sur les récoltes des parents. Certains parmi eux n’ont d’autres sources de revenus tirés des champs. En cette période d’hivernage où chacun se bat pour que les récoltes soient meilleures, au même moment les parents paysans regardent impuissamment leurs bras valides partir à l’école. Et ceux qui refusent souffriront de l’échec de leurs rejetons.
L’école en plein hivernage constitue un chaos pour les parents essentiellement agriculteurs. Les paysans comptent énormément sur leurs enfants pour espérer sur une bonne récolte. Mais cette année, ces parents sont dans l’embarras du choix. Faut-il laisser les enfants poursuivre les cours pendant cette période d’hivernage, donc, en plein travaux champêtres sachant bien les conséquences néfastes? Faut-il renoncer à cet élément fondamental de l’avenir des enfants pour sauver la saison d’hivernage? Les autorités politiques de notre pays ont pris la décision de poursuivre les cours pour les classes d’examens. C’est dans la perspective de sauver l’année scolaire 2019-2020. Du coup, les activités pédagogiques se poursuivront pour les élèves concernés jusqu’à la fin du mois d’août.
Cette situation est très mal digérée dans certaines localités du pays où les principales activités économiques demeurent l’agriculture.
Maintes de ces localités pratiquent l’agriculture de subsistance. Ce qui nécessite des bras valides. C’est ainsi que dans plusieurs endroits, les autorités scolaires déplorent l’absence des enfants à l’appel aux cours. Le phénomène se répète tous les ans à la même période. C’est le cas d’Ansongo. Pour une solution à ce souci, le proviseur du lycée d’Ansongo a initié des activités de sensibilisation. Il invite les parents à s’impliquer davantage dans l’éducation des enfants. Cette information a été relayée par nos confrères du Studio Tamani.
Notons que les dates des examens sont fixées. Mais le Ministère de l’éducation nationale promet que lesdites dates seront bientôt officiellement communiquées. Au regard des difficultés aussi bien pour les élèves que pour les enseignants, des inquiétudes planent sur le taux de réussite dans différents niveaux d’ordre d’enseignement. Il faut rappeler que cette situation est due au fait que les enseignants des écoles publiques étaient dans une grève presque illimitée. Cette crise a fortement menacé la validation de l’année scolaire en cours. A cela s’ajoute la menace de la pandémie de Coronavirus qui a réduit puis rabougri toutes les activités socioéconomiques à travers le monde. La propagation de cette épidémie a poussé les autorités maliennes à fermer l’école pendant environ 03 mois. C’était à l’image de plusieurs autres pays africains et d’ailleurs.
Boubacar DIARRA
Leave A Comment