Suite aux consultations des Forces Vives de la Nation, le dimanche dernier, et en réponse aux préoccupations énoncées, le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a rencontré les membres du cadre d’actions, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile. C’était hier mardi 16 juin 2020 au Centre International de Conférences de Bamako. A cette occasion, le Chef de l’Etat a fait des annonces fortes sans pour autant prendre en compte des revendications fondamentales du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) qui a refusé de le rencontrer avant la seconde sortie le vendredi 19 juin prochain. Le président n’aurait pas assez fait pour décrisper le climat sociopolitique. Les réactions des leaders du M5-RFP vivement attendues.
Dans le souci d’aller vers l’apaisement du climat sociopolitique dans notre pays, le président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, a rencontré hier au Centre International de Conférences de Bamako (CICB) les membres du cadre d’actions, de médiation et de veille des confessions religieuses et des organisations de la société civile. L’objectif était de faire des annonces fortes comme réponses aux préoccupations émises lors de la rencontre du dimanche au Palais de Koulouba. Dans son intervention, le Chef de l’Etat a rappelé que la rencontre du CICB se tient dans un souci d’apaisement du climat sociopolitique. Pour résoudre définitivement les crises postélectorale, scolaire, sécuritaire et sanitaire, le Chef de l’Etat a pris certaines décisions plus ou moins satisfaisantes au regard des doléances qui lui sont présentées. Sur la crise scolaire, le Chef de l’Etat a dit avoir décidé d’y mettre fin en appliquant l’article 39. Alors, les enfants pourront reprendre définitivement le chemin de l’école.
Il a tout de même invité les syndicats des enseignants à éviter la surenchère.
Enfin il a signalé que c’est l’équilibre du pays qui est en jeu. Par rapport à la dissolution de la Cour Constitutionnelle et de l’Assemblée Nationale, deux institutions de la République qui font l’objet des vifs critiques, le Président de la République n’a pas voulu capituler. Il a seulement promis qu’il engagerait des réflexions pour des réformes les concernant. Aux personnes spoliées des élections législatives, le président IBK a annoncé qu’il établirait des contacts avec celles-ci afin de trouver une solution idoine. A la fin, il a indiqué qu’il tirerait les leçons de cette crise.
Pour ce qui concerne la formation du nouveau gouvernement, le Chef de l’Etat a promis que la nouvelle équipe sera celle du changement.
Du coup, il a décidé d’engager des négociations. IBK n’a pas manqué de signaler que le pays a un grand défi à relever. Aussi a-t-il rappelé la récente attaque terroriste contre l’armée malienne faisant des dizaines de morts dans le rang de nos FAMa. Il a dit que cette guerre était difficile, mais que nous la gagnerions. A cet effet, il a réitéré que la crise sécuritaire est là, qu’elle est vivante tout autant que la crise sanitaire ; comme pour préciser que les défis étaient énormes avec peu des moyens. Quant au rapt de Soumaïla CISSE, il a annoncé la bonne nouvelle sur ce sujet. “Sachez qu’il est en vie. Nous avons la preuve qu’il est en vie. Nous savons qui sont ses ravisseurs. Et les contacts sont rétablis. Bientôt, il sera parmi nous”.
Au regard de tout ce qui se passe, et les annonces faites hier par le Locataire de Koulouba, on s’interroge si le président IBK a vraiment bien écouté son peuple.
Ses propos du dimanche dernier, lors son adresse à la nation, ne rassurent nullement. IBK a-t-il vraiment entendu son peuple ? Une chose est claire. Parmi un lot de doléances, seule la crise scolaire a trouvé la solution. Du coup, les leaders du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) ne tarderont pas à réagir sur ces annonces du président IBK hier. Déjà, des réactions isolées soutiennent que lesdites annonces sont très inférieures aux demandes déposées sur la table.
Boubacar DIARRA
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