Plusieurs espaces publics de la capitale sont transformés en marchés spontanés en cette veille de fête de Tabaski. L’offre de mouton est faite partout dans les différents quartiers du District. Les vendeurs se promènent d’une rue à une autre avec le bétail. Le phénomène devient une mode à Bamako et dans les capitales régionales à chaque veille de fête. Comme à l’accoutumée, les marchés habituels de bétail très connus dans la capitale débordent d’animaux aujourd’hui. Les familles attendent de vivre l’un des meilleurs moments de joie et de ripailles.
Un tour au ‘’Garbal’’ de Niamana et au quartier Sans fil ; vous serez impressionné par la quantité de l’offre sur le marché à quelques jours seulement de la fête. Mais le problème réside dans la rareté des clients, soutiennent tous les revendeurs. Or, ils avaient l’habitude de se frotter les mains dans de telles occasions. Un responsable du marché de San déplore ce qui se passe dans le pays. Selon lui, les manifestations actuelles et surtout l’absence de gouvernement contribuent à aggraver la situation. Au Mali, l’administration est la vache laitière. Opérateurs, petits commerçants vivent le plus souvent aux mamelles de l’Etat avec les marchés de fourniture ou de prestations. A Sabalibougou, quartier de la commune V du District, il existe un espace public qui jouxte une école. L’espace est devenu, comme tous les ans, un lieu de convergence de plusieurs fournisseurs qui descendent de l’intérieur. Selon une pratique courante, quand les marchands d’animaux arrivent, ce sont les intermédiaires qui s’occupent de la vente. L’essentiel est que le propriétaire donne son prix. Un fait qui explique toutes les spéculations sur le prix des animaux. Tout le monde semble se plaindre de cette la pratique illégale. Mais quelle solution lui opposer ? Les Maliens déplorent l’ampleur que le phénomène prend à la veille de chaque fête. Ce sont des centaines de milliers de têtes qui sont déversées sur les marchés de Bamako. En période normale, les prix sont à la portée de toutes les bourses. Malheureusement, ce n’est pas ce qui se passe au Mali. Des chefs de famille déplorent l’absence de gouvernement depuis plus d’un mois. Cette crise crée un blocage à cause de l’inconséquence des politiques.
L’inquiétude liée à tout ce qui se murmure a amené le M5-RFP à suspendre le mot d’ordre de désobéissance civile. En effet, depuis hier, un communiqué sur la page officielle de la CMAS annonce une trêve dans ses activités pour permettre de préparer la Tabaski. Pendant ce temps, maints chefs de famille vivent dans l’angoisse. Ils craignent manquer de ressources pour payer la bête que les enfants et madame attendent impatiemment. Egalement les vendeurs ambulants continuent de déambuler dans les rues des quartiers, espérant rencontrer un quelconque acheteur. On peut appeler cela l’offre à domicile ou la vente de proximité.
LAYA DIARRA
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