Les États Africains comme les autres essayent de lutter comme la pandémie du coronavirus. Les moyens de préventions sont pour le moment les mesures pouvant lutter comme contre la maladie. Mais ces mesures ont un impact négatif sur l’économie de façon générale sur tous les plans. On parle de confinement pour la plupart, plusieurs structures sont en ralenties. Parmi ces structures, on cite les hôtels qui subissent d’énormes pertes financières. Au Mali certains de ces hôtels ont décidé de se débarrasser de leur personnel. C’est le cas du groupe Laico Mali.
Les nouveaux dirigeants du groupe hôtelier Laico Mali regroupant les hôtels Amitié de Bamako et l’hôtel El Farouk ex-Kimpesky ont licencié plus d’une centaine de personnes issues du personnel des deux hôtels. Depuis le 1er avril dernier, le personnel des ressources humaines, service commercial, service technique, comptabilité, etc. est en arrêt de travail en raison du COVID 19, indique un courrier adressé au Directeur Général de Granada Hôtel Mali.
Avant ce soi-disant chômage technique, le syndicat du personnel a sollicité l’indulgence auprès des dirigeants. Le syndicat a émis des suggestions afin de faciliter la tâche aux nouveaux patrons des deux hôtels. Malgré cela, la décision est signée qui met une centaine de pères et mères de famille en chômage sans aucun appui. Selon les documents à notre possession, ce chômage dit technique est loin d’en être un. Car depuis plus de 15 ans pour certains cas, leurs cotisations sociales au titre l’INPS ou AMO n’ont jamais été versées par l’ancien Employeur. Pour éviter de payer 15 ans de cotisations d’un montant de 388.679.921 FCFA, le nouveau patron a décidé de se débarrasser de tous le personnel. Cet arrêt de travail n’a rien à voir avec le coronavirus selon les faits, la plupart des licenciés sont les acteurs d’une grève il y a peu de temps. En plus de cela, l’hôtel doit 03 mois d’arriérés de salaire au personnel.
C’est ce que nous pouvons appeler licenciement abusif sans aucun accompagnement. Le personnel est victime d’un abus, compte tenu de la situation actuelle du coronavirus, situation relative aux mesures de prévention prises par le gouvernement et que la justice est en congé, il sera difficile de porter plainte en ce moment.
Le personnel licencié n’est pas content ; il réclame justice du fait que, depuis des années, leur employeur prélevait des sommes sur le salaire au compte des cotisations de l’AMO et l’INPS. Cet argent n’a jamais été versé. On peut parler d’escroquerie de la part des responsables de l’hôtel. Si cette somme n’est pas versée, elle devrait être restituée immédiatement aux ayants-droit. Un licenciement sans cause réelle et sérieuse donne lieu au versement d’une indemnité pour licenciement abusif qui vient s’ajouter aux indemnités de rupture classiques auxquelles le salarié peut prétendre (indemnités de préavis, de licenciement et de congés payés). Son montant est fixé par le juge. Il dépend principalement de deux facteurs : l’ancienneté du salarié et l’effectif de l’entreprise, ces critères étant appréciés à la date d’envoi de la lettre de licenciement.
Une affaire à suivre…
ALY COULIBALY
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