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LIBERATION DE MAHAMADOU CAMARA, L’EX DIRECTEUR DE CABINET DU PRESIDENT IBK: LE MINISTRE MALICK COULIBALY VOIT-IL SON ELAN CASSE ?

A peine a-t-elle commencé à redorer son blason, Il y a seulement quelques mois, la Justice malienne vient de recevoir un coup de tonnerre. La libération de Mahamadou CAMARA, l’ex Directeur de Cabinet du Chef de l’Etat, l’ancien ministre de la Communication, militant respecté du parti au pouvoir a constitué une véritable humiliation de la famille judiciaire. Selon de nombreux Maliens, cette situation vient de montrer qu’il y a encore des intouchables dans notre pays même si on refuse de le voir en face. Depuis cette libération, les regards sont désormais braqués sur le ministre Malick COULIBALY, connu d’un homme intègre dans l’administration judiciaire. Que va-t-il advenir maintenant ?

C’est la principale question qui revient dans les débats un peu partout depuis l’annonce de la libération de Mahamadou CAMARA avant-hier soir mardi 21 avril 2020. Rappelons que M. CAMARA est ancien Chef de Cabinet du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, et ancien ministre de la Communication sous le régime d’IBK. Cette situation vient de confirmer des rumeurs qui circulaient depuis un certain temps pour dire que le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Malick COULIBALY, et son Procureur en charge de Pool Economique et Financier, Mahamadou KASSOGUE, subissaient de la pression d’en haut. Certaines sources indiquaient que l’arrestation de Mahamadou CAMARA avait mis le Président IBK hors de lui-même. Ce qui aurait abouti à l’annulation du mandat de dépôt émis contre M. CAMARA par la Chambre d’Accusation de la Cour d’Appel de Bamako.

Un acte de désaveu pour le corps magistral malien?

Pourtant, cette nouvelle donne dans l’affaire des avions cloués au sol et des équipements militaires frelatés est loin d’être surprenante. Puisque les différents syndicats de la Magistrature avaient dépêché une mission auprès du Procureur chargé de la lutte contre la corruption et de la délinquance financière afin de lui rassurer leur soutien et de l’exhorter à mener l’affaire jusqu’au bout. Toute chose qui rayonnerait l’image de la Justice malienne. Mais aujourd’hui, au regard de tournure de cette affaire, on peut d’ores et déjà déduire que le pouvoir exécutif est en train de piétiner, voire fouler aux pieds tout le bon travail que le pouvoir judiciaire abat depuis un bon moment.

Selon plusieurs observateurs, en acceptant la libération de Mahamadou CAMARA et refusant la liberté au Maire du district de Bamako, Adama SANGARE, et l’ancien Président de l’APCAM, Bakary TOGOLA, ceci constitue tout simplement, deux poids, deux mesures.

Avant cette situation, les Maliens commençaient à croire que l’indépendance de la Justice malienne était devenue une réalité sous la direction du ministre Malick COULIBALY. Mais, depuis cette libération de M. CAMARA, beaucoup soutiennent que le ministre COULIBALY serait prêt à jeter l’éponge pour éviter que son image soit ternie à jamais. L’homme ne cautionnerait jamais un tel affront de la part de quiconque, nous indique l’un de ses fins connaisseurs. C’est pourquoi, une démission de sa part dans les prochains jours ne surprendrait pas.

Il est clair que la mise en liberté de Mahamadou CAMARA avant qu’il ne soit jugé est très loin d’être élucidée. Ce qui va forcement ralentir désormais dans son élan le Procureur Mahamadou KASSOGUE, chargé de la lutte contre la Corruption et de la Délinquance Financière que d’aucuns appellent procureur de Pôle Economique et Financier. Rappelons que l’affaire d’achat d’avion Présidentiel et autres équipements militaires est la raison de sa mise sous mandat de dépôt.

Peut-on s’attendre à un rebondissement dans cette affaire dite “Affaire des avions cloués au sol”?

Des sources nous réaffirment qu’aucun mandat d’arrêt international n’a été délivré à ce jour contre des personnes impliquées dans le dossier, donc des présumés coupables qui représentent aujourd’hui le Mali dans différentes institutions régionales et sous-régionales.

Une chose est claire, le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, et son fils Karim Keïta, Président de la Commission de Défense de l’Assemblée Nationale, avaient chacun reconnu que le Mali a été floué dans l’achat des avions et équipements militaires.

A suivre!        

Boubacar DIARRA

By |2020-04-23T19:20:47+02:00avril 23rd, 2020|A LA UNE, ACTUALITE, JUSTICE, POLITIQUE|0 Comments

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