SUITE AU DISCOURS D’IBK QUE SERA LA DÉCISION DE MAHMOUD DICKO ?

En prélude au troisième Grand Rassemblement pour le Sursaut National, prévu ce vendredi 10 juillet 2020 à la Place de l’Indépendance pour de demander la démission du président de la République, Ibrahim Boubacar KEITA, et son régime, les leaders du Mouvement du 05 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) étaient devant la presse hier mercredi 08 juillet 2020. C’était au siège de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud DICKO (CMAS) qui a refusé du monde. L’objectif de la conférence de presse était non seulement de remobiliser les troupes mais aussi d’expliquer les conduites à tenir lors de la manifestation. Pour l’occasion, y étaient présents entre autres : Choguel Kokala MAÏGA de la FSD, Issa Kaou DJIM de la CMAS, Cheick Oumar SISSOKO de l’EMK, Mountaga TALL, Mohamed Ali BATHILY.

Cheick Oumar SISSOKO de l’EMK, dans sa bienvenue, a demandé une minute de pensée à Soumaïla CISSE. “Nous avons toutes les raisons de dire que nous devons poursuivre notre lutte. Nos ambitions sont bonnes et légitimes. Hier, le Président de la République a reconnu que nos élections ont été bafouées, truquées. Il demande d’attendre les députés spoliés d’être nommés dans un sénat pathétique. » Il a aussi rappelé que l’objectif demeure la démission du président IBK. Il a invité tout le monde à la grande mobilisation du vendredi prochain. Choguel Kokala MAIGA de la FSD a dit que l’un des objectifs de la présente rencontre est de déconstruire les discours qui circulent pour dire que nous violons la constitution. C’est le régime qui le fait. Déjà, avant même la création du Sénat …

“Un ancien Président de la Cour Suprême a dit que demander la démission du Président de la République est un droit constitutionnel. Aucune Institution n’est au dessus du peuple. Le M5-RFP a été créé sur des choses très claires et précises ; la refondation du Mali, un nouveau Mali, la sauvegarde de la démocratie, nos valeurs sociétales. Le M5-RFP a agi dans les lois et les règles de la constitution”, a-t-il précisé. Mohamed Ali BATHILY a parlé de la violation de la Constitution. Il a expliqué que le Président de la République a promis de donner des postes du Sénat.

“Les 30% attribués au Président ne sont pas un acquis. La proposition a été rejetée”.

On nous dit qu’il faut respecter les Institutions, donc, le Président de la République. Celui-ci a juré devant Dieu et les Hommes, le peuple malien de faire appliquer les lois et de respecter la Constitution. En absence de la Constitution, nul n’a le droit d’ajouter un seul jour au mandat des députés. Le Président a violé l’article 65 de la Constitution en promulguant une loi votée par l’Assemblée Nationale pour proroger ce mandat. La loi considère la démission d’office de la Présidente de la Cour Constitutionnelle. Il ne faut pas préopiner une loi que tu as le dernier. Manassa n’a pas besoin de démissionner. Car, elle a déjà démissionné. La Cour Constitutionnelle et la Cour Suprême sont en dehors de tout. Avec Ibrahim Boubacar KEITA, aucune des Institutions ne marche”.

Me Mountaga TALL a fait le point de la rencontre entre eux et le Président de la République. “Il nous a dit d’aller remettre le mémorandum à la Majorité. Cela est un mépris à notre égard. C’est pourquoi, nous avons dit qu’il faut revenir à la case de départ, donc, la démission du Président de la République. Nous sommes allés à sa rencontre pour respecter certaines personnalités qui se sont impliquées dans la résolution de la crise sociopolitique”. Me Tall a ajouté que la désobéissance civile est bel et bien dans la constitutionnelle.

Elle n’est pas anticonstitutionnelle. Issa Kaou DJIM a précisé que la situation actuelle n’est ni un problème de l’Opposition ni celui de la Majorité.

Il a rappelé le contenu du mémorandum dont la dissolution de l’Assemblée Nationale, le renouvellement des membres de la Cour Constitutionnelle. “La sortie du vendredi est maintenue. Il a signalé que le Gouvernorat a l’habitude de nous répondre à notre demande de manifestation. Mais, cette fois-ci, il ne l’a pas fait. On n’a pas besoin d’autorisation. DJIM a invité les militants à sortir le vendredi et de bloquer tout”.

L’Imam Mahmoud DICKO, a rappelé que beaucoup a été dit ces derniers temps. “J’ai tout entendu. DICKO a décroché, il ne fait plus partie du M5-RFP. C’est ça la volonté des gens. Mais, c’est différent de la réalité. On m’a interrogé si je peux continuer avec ce Mouvement. Ce n’est pas une question d’idéologique. Notre combat vise à restaurer le Mali. Le combat n’est pas une question de religion. C’est le pays qu’il faut restaurer, c’est la nation qu’il faut restaurer. Il est important qu’on redonne au Mali son image d’antan.

Ce n’est pas une question d’argent, ni de l’or. J’avais dit que le 19 juin allait être une grande manifestation.

Cela a été fait. Nous ne sommes pas des destructeurs de la patrie. Tout ce qui va dans ce sens, on ne fera pas. Je salue les membres du M5 et l’ensemble du peuple malien. J’ai été supplié par des personnalités de toutes les couches pour qu’on accepte le dialogue. J’ai joué ce rôle et je continue de le jouer. Si c’est le cas, je dis qu’on ne peut pas refuser cela. Donc, pour cela, j’ai tout fait pour qu’on laisse la démission du Président. Toutefois, j’ai dit à IBK de m’aider à l’aider. Qu’est-ce qu’il peut me donner pour ce peuple? S’il faut garder l’Assemblée Nationale et la Cour Constitutionnelle, qu’est-ce qu’il nous donnera alors? Il a promis qu’il va parler ce soir au peuple malien. Le Président m’a dit des choses, mais je le lui laisse dire lui-même au peuple malien et tout dépendra de ce qu’il va dire ce soir. J’invite l’ensemble des maliens, des commerçants de fermer les boutiques pour le Grand Rassemblement du vendredi.”

Boubacar DIARRA