Deux semaines après l’annonce de la France, Al-Qaïda au Maghreb Islamique vient de confirmer la mort de son chef, Abdelmalek DROUKDEL. La France avait annoncé, début juin, que ses forces spéciales avaient tué DROUKDEL dans le nord du Mali, dans les frontières avec l’Algérie. Les Etats-Unis ont soutenu avoir fourni les renseignements et un soutien.
Le 05 juin 2020, la ministre des Armées, Florence Parly, annonce depuis son compte Twitter la mort du chef d’AQMI. Abdelmalek DROUKDEL serait tué le 03 juin 2020 à Talhandak, à 80 kilomètres de Tessalit, au nord du Mali. Ce serait lors d’une opération héliportée de l’armée française, lancée à partir de croisements de renseignements français et américains. Quatre djihadistes sont tués, dont DROUKDEL et un autre fait prisonnier. Son corps est enterré sur place par les forces spéciales françaises. Le mois de novembre 2019, la France avait annoncé aussi la mort du chef djihadiste malien, Amadou KOUFA lors d’une opération de la force français Barkhane. Mais l’information a été vite démentie par Al-Qaida au Maghreb Islamique. Dans un enregistrement audio d’Abdelmalek DROUKDEL lui-même, il indiquait ceci : “Plusieurs médias internationaux ont rapporté que le cheikh Muhammad KOUFA avait été tué aux côtés de 34 autres dans une opération aéroportée. Toutefois, le cheikh n’était pas sur le site de l’opération et il n’a été ni tué, ni blessé.
De même, le nombre de frères morts en martyrs n’est que celui du mensonge du ministère français. Le nombre exact est de 16 moudjahidines” (combattants djihadistes).
Abdelmalek DROUKDEL, également connu sous le nom d’Abou Moussab Abdel Wadud, avait affirmé que l’annonce de la disparition de KOUFA était une “manoeuvre” de Paris pour détourner l’attention de la population française de ce qui se passait dans la rue. Mais cette fois-ci, AQMI avait tardé à réagir. Jusque-là il était resté muet sur cette annonce que la France avait faite. Ce n’est que deux (2) semaine après que la confirmation intervient.
Le 18 juin, il reconnaît la mort de son chef.
Dans une vidéo, Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) a reconnu la mort de son chef, l’Algérien Abdelmalek Droukdel. Le mouvement fait l’éloge funèbre du combattant et promet de poursuivre le combat contre les forces françaises et d’autres forces en Afrique du Nord et au Sahel. L’un des principaux faits d’armes de cette figure centrale du djihad sahélo-saharien depuis plusieurs décennies avait été d’unir sous la même bannière le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) les principaux groupes djihadistes de la région en 2017. Selon le journaliste algérien Akram Kherief : « C’est l’un des chefs d’AQMI qui a la plus grande longévité, que ce soit en Algérie ou au Mali. Pour AQMI, c’est un coup dur. Il avait encore beaucoup de poids du point de vue de la propagande. C’est aussi la fin d’une époque au Sahel. Il était l’un des derniers Algériens historiques à avoir commandé ce groupe. »
YOUSSOUF KONATE
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