Dans le cadre de sa mission d’appui à la lutte contre les produits pharmaceutiques contrefaits ou avariés, l’Office Central des Stupéfiants de Sikasso (l’OCS), à travers son équipe d’intervention basée à Sikasso, démantèle un réseau de trafic international et saisit une quantité importante de produits pharmaceutiques contrefaits.
Un camion 10 tonnes immatriculé BC 0520 MD contenant 4 cartons d’amoxicilline, 54 cartons de paracétamol, 40 cartons de Cevemac liquide, a été intercepté en plein déchargement dans un magasin à Bougoula. La saisie a été faite par l’équipe du Chef d’escadron Moumine Bengaly grâce à des renseignements fournis par les informateurs. “Les interpellés ont été présentés au Procureur de la République près le TGI de Sikasso” affirme le Magistrat Colonel Adama TOUNKARA, directeur de l’Office Central des Stupéfiants (OCS). Selon lui, ce réseau de trafic international de produits pharmaceutiques est composé au total de 4 personnes dont 3 Maliens et un Burkinabé. Ils répondront du délit d’exercice illégal de profession de pharmacien. Le Magistrat poursuit que les investigations ont permis d’interpeller le chauffeur du camion, Abdrahamane SANOGO, le convoyeur Boureima ZONO de nationalité burkinabé, Seydou COULIBALY, le magasinier et Adama Bagayoko.
Ces personnes ont été conduites dans les locaux de l’antenne de l’OCS pour les besoins de l’enquête.
Au cours de leur audition, le chauffeur reconnaît que les produits ont été chargés au marché de Dabanani de Bamako et seraient destinés au Burkina Faso. A ses dires, les propriétaires se trouveraient à Bamako, Sikasso et Bobo Dioulasso. Il déclare ainsi que le mode opératoire laisse apparaitre un trafic illicite international de produits pharmaceutiques contrefaits entre le Mali et le Burkina Faso.
« Les mises en causes ne disposaient d’aucun document officiel des structures sanitaires, notamment la Direction de la Pharmacie et du Médicament et l’Ordre des Pharmaciens du Mali. Les produits saisis n’ont pas respecté le schéma d’approvisionnement normal et de surcroit sont détenus par des personnes non autorisées. Ce qui constitue une violation des dispositions légales relatives à l’importation et à l’exportation des produits pharmaceutiques ainsi qu’aux missions de l’ordre des pharmaciens», affirme le patron de l’OCS. Selon lui, les mises en cause seront présentées au Procureur du tribunal de Grande instance de Sikasso pour trafic illicite international de produits pharmaceutiques contrefaits et exercice illégal de profession de pharmacien conformément aux dispositions de la loi n°85-41-AN-RM du 14 mai 1985 portant autorisation de l’exercice privé des professions sanitaires au Mali.
« L’enquête se poursuit à Bamako pour identifier et interpeller d’éventuels complices ainsi que la société pharmaceutique qui serait pourvoyeur du marché noir », a-t-il indiqué.
Ben Chérif
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