/, COVID 19, DEVELOPPEMENT, LES INFOS DU SOIR DE BAMAKO/MAHAMAT SALEH ANNADIF HIER SUR DES CAS DE COVID-19 AU SEIN DE LA MINUSMA: “APRES LES DEUX CAS, D’AUTRES PEUVENT SURVENIR, IL FAUT S’ARMER POUR POUVOIR LES AFFRONTER ET NE PAS PANIQUER”

MAHAMAT SALEH ANNADIF HIER SUR DES CAS DE COVID-19 AU SEIN DE LA MINUSMA: “APRES LES DEUX CAS, D’AUTRES PEUVENT SURVENIR, IL FAUT S’ARMER POUR POUVOIR LES AFFRONTER ET NE PAS PANIQUER”

L’information a été donnée hier jeudi 16 avril 2020 lors d’un point de presse, à travers une vidéoconférence, par Mahamat Saleh Annadif, Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali, Chef de la Mission Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA). Selon lui, malgré le nombre moins élevé de COVID-19 au sein de la mission onusienne, l’on ne doit pas permettre au personnel de baisser la garde.

Le Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies au Mali, Mahamat Saleh Annadif, a animé hier un point de presse. L’objectif était de faire le point sur les derniers développements des activités de la mission onusienne au Mali tout en mettant un accent particulier sur la situation de COVID-19 au sein de la MINUSMA.

Abordant la situation épidémiologique, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies au Mali a rappelé que ni le Mali ni la MINUSMA ne font exception. Chaque partie essaie de faire son possible pour se donner à ses occupations tout en faisant face à cette pandémie qui met en quelque sorte le monde aux arrêts.

Le Représentant spécial a expliqué ceci : “Depuis que cette pandémie s’est installée le 25 mars où les premiers cas ont été signalés au Mali, nous avons essayé au niveau de la MINUSMA et du système de Nations unies de façon générale, de nous adapter en faisant un plan de contingence. Dans ce plan, nous avons dégagé un certain nombre d’actions à faire en fonction de l’évolution de la situation. Il comporte plusieurs phases : la première est avant qu’il n’y ait de cas au Mali. Dès qu’il y a eu le premier cas, nous avons essayé de nous réajuster. Depuis lors, la majorité de nos agents travaillent à partir de leurs lieux de résidence. Quelques-uns, pour des raisons médicales, ont préféré rejoindre leurs familles. D’autres, pour des raisons pas nécessairement familiales ont également pu, grâce à des arrangements avec leurs ambassades, rejoindre leurs lieux de résidence habituels mais ils continuent à travailler à distance comme s’ils étaient physiquement présents à la MINUSMA”.

  1. Mahamat Saleh Annadif a ajouté : “Au niveau de nos bureaux, nous avons essayé d’alléger au maximum. Pratiquement 80 à 90% d’entre eux travaillent à partir de leurs maisons. Evidemment, il y a d’autres catégories comme les conducteurs, les mécaniciens et un certain nombre de fonctions qui font que l’intéressé est obligé d’être à son lieu de travail, comme nos docteurs et nos infirmiers. Nous essayons donc de nous réajuster au fur et à mesure que les choses avancent. Jusque-là, ça marche bien. Nous faisons tout pour que l’incidence du Covid-19 ne puisse pas arrêter notre travail”, a ajouté le Chef de la MINUSMA.

“Le deuxième point qui est une contrainte, la majorité des cas sont déclarés à Bamako. Nous n’avons pas voulu être un vecteur de transmission ou de propagation de plus pour les régions où nous sommes déployés. Nous avons donc suspendu tous nos vols pour le transport des passagers. Nous avons quand même maintenu les vols pour le transport de l’approvisionnement de nos fonctionnaires. Nos cargos continuent de façon périodique à aller vers les régions. Nous avons UNHAS qui fait partie du système des Nations Unies et qui fait des vols humanitaires lorsque les gens tombent malade. Nous avons également des cas qui se déclarent positifs et UNHAS aide à transporter les prélèvements vers Bamako. C’est autant d’activités que nous sommes en train de mener parallèlement”, a-t-il précisé.

“J’espère que nous pourrions dépasser cette période. Aujourd’hui, il est vrai qu’il y a un certain nombre de pays qui en souffrent plus que d’autres. Comme j’ai l’habitude de le dire à mes collègues, cela n’arrive pas qu’aux autres. Il faut se prémunir. La prévention est la chose la plus importante. Dans ce cadre, je me permets de louer notre coordination et notre collaboration avec les autorités maliennes qui se démènent jour et nuit. Je loue le travail immense que font les médecins, les infirmiers et les autres travailleurs de la santé qui font un travail extrêmement important. C’est dans ce cadre que les cas que nous avions eu jusqu’à présent, nous les avons d’abord mis dans les institutions maliennes. Par la suite, en fonction des complications et de l’état de santé, nous les reprenons. Nous avons un centre de transit. Pour ceux qui suivent les informations, nous l’avons visité il y a deux jours avec les autorités maliennes parce que nous voulions avoir le même protocole tout en restant une roue de secours pour les autorités maliennes. Nous sommes en train de développer des capacités pour au moins les prendre en charge, s’il y a des cas à la MINUSMA qui ne sont pas très graves. Nous coordonnons le tout avec les autorités maliennes. De ce point de vue, il y a de quoi se réjouir et jusque-là le Mali n’est pas classé dans le haut sur l’échelle. Nous avons certes depuis hier plus de 150 cas et nous prions pour qu’il n’y ait pas une augmentation même si nous ne sommes pas naïfs. Ce chiffre peut augmenter. Même au niveau du staff de la MINUSMA, je dis toujours à mes collègues de faire attention, de respecter les mesures barrières qui sont édictées”, a expliqué M. Annedif.

“Nous avons jusque-là deux cas. Le premier est déjà déclaré négatif et le second est en voie de récupération. Mais il ne faut pas croire que nous nous arrêterons à ces deux cas. D’autres cas peuvent survenir et il faut s’armer pour pouvoir les affronter et ne pas paniquer. Il faudrait, en tous cas, adopter une attitude qui puisse faire que nous continuions à délivrer. Nous l’avons vu au niveau de Tombouctou, Gao et même Tessalit qui, aujourd’hui, ont beaucoup de difficultés comme Kidal car, ces deux régions sont voisines à l’Algérie qui a fermé ses frontières. Il y a des problèmes de ravitaillement. Nous coordonnons tout cela avec les autorités maliennes pour qu’il y ait moins de contaminations possible”, a-t-il ajouté.

Notons que le Porte-parole de la MINUSMA, Olivier Salgado, a fait le point de l’évolution des dernières activités de la mission onusienne au Mali.

Boubacar DIARRA, avec la MINUSMA

By |2020-04-17T12:55:24+02:00avril 17th, 2020|A LA UNE, COVID 19, DEVELOPPEMENT, LES INFOS DU SOIR DE BAMAKO|0 Comments

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