//MANIFESTATION DE DEMAIN POUR LA DEMISSION DU PRESIDENT IBK: LES MALIENS REAGISSENT !

MANIFESTATION DE DEMAIN POUR LA DEMISSION DU PRESIDENT IBK: LES MALIENS REAGISSENT !

La semaine dernière, les regroupements (CMAS, FSD et l’EMK) à l’issue d’une conférence commune, ont appelé à manifester le 5 juin pour réclamer le départ du Président et de son gouvernement. Le sujet qui divise fait l’objet de discussions.Votre quotidien “Le Soir de Bamako” a recueilli l’avis des Maliens dans les rues de Bamako.

Oumar Koné, architecte:  

C’est trop ! Le peuple souverain en a marre. Allons pour le sursaut national car seul la lutte libère. Nous avons assez dialogué. Mais la situation va de mal en pire. Maintenant, ça passe ou ça casse. De toutes les façons, nous n’allons rien vivre de pire que nous n’avons déjà vécu.

Mohamed Koba, vendeur ambulant:

J’espère, du fond de mon cœur, que l’un des leaders religieux le plus crédible au Mali, demeure l’Imam. L’Imam Mahmoud DICKO est beaucoup plus utile pour le Mali étant Imam qu’autre chose. À rappeler que son rôle fut très déterminant dans l’apaisement de la crise sociopolitique en 2012. 

Ousmane Dana, tailleur: 

Si DICKO demande de marcher contre la présidence d’IBK, il sait de quoi il parle. C’est un visionnaire. On se rappelle qu’il a fait beaucoup pour son pays. C’est lui qui a été à l’origine de la libération de plusieurs militaires maliens détenus par les terroristes au nord à cette époque. Aussi il a pu convaincre les putschistes de Kati de libérer des leaders politiques tels que l’ancien Premier ministre, Modibo SIDIBE, Kafougouna KONE et autres.

Mariam Diarra, commerçante au marché de Banankabougou:

Je ne comprends pas pourquoi on veut saboter les efforts de l’Imam dont l’objectif est le bonheur de tous? Je  suis vraiment écœurée de voir des résidus de Maliens traiter l’Imam Diko de tous les déshonneurs.

Sega Ouattara:

Le vendredi prochain on ne va nullement pas manquer de répondre à l’appel de l’Imam. Mais, le président du Haut Conseil Islamique du Mali a toujours été dans ce rôle de dénonciation de dérives de nos plus hautes autorités. C’est l’unique sauveur du peuple du Mali.

Sitan Dembélé, coiffeuse: 

Ce que je demande aux Maliens et aux sympathisants de Mahmoud DICKO, c’est de le ramener à la raison au lieu de s’acharner contre lui ou de le pousser sur un autre terrain qui ne lui convienne pas. Notre propre survie en dépend.

Sinaly Touré, transporteur: 

Sachez que si IBK démissionne, Moussa TIMBINE devient automatiquement le Président de la République du Mali selon notre constitution. Moi je préfère IBK à ce jeune incompétent, mal élu et mal aimé. Alors rien de bon en demandant sa démission. C’est mon avis.

Awa Sylla, ménagère:  

Il faut que les manifestants comprennent que la  foule n’est pas le peuple. Nous dénonçons haut et fort le fait que ce mouvement est en train de prendre une autre tournure. Il est plus visible sur le plan politique que religieux. Ce mouvement a dépassé les  bornes en demandant la démission d’un président démocratiquement élu par les Maliens. Ils étaient où avant 2018 ? Il  y a beaucoup d’opportunistes dans ce pays. Je ne contribuerai jamais  à une guerre civile.

Kogna Sidibé, étudiante à la FLASH:

Moi, je marcherai  pour l’amélioration des conditions de vie des Maliens ! pour dénoncer le chômage, la corruption et l’insécurité ! Mais marcher pour déstabiliser la république non. Nous n’allons accompagner aucun mouvement qui peut créer des conditions plus néfastes pour le pays et pour le peuple. Ce pays a trop souffert. Si vous le brûlez, l’histoire vous jugera. Le peuple vous jugera.

Amadou Ibrahim sy, gérant de restaurant:

Je crois qu’il il y a anguille sous roche. Quelque chose cloche. Moi, je me rappelle : Imam DICKO avait invité le peuple au stade du 26 mars pour une prière collective pour le pays. Arrivé là-bas, c’était le contraire. Il n’a  parlé que de la démission de Boubèye qu’il détestait tant.

 Hadi Bah, vendeur de bétail:

Si IBK est président aujourd’hui, cela n’est nullement le fait du hasard. C’est Dieu qui lui donner ce pouvoir. Et notre Imam doit respecter ce choix. C’est juste mon avis. Ils ont fait partir Boubèye croyant que c’était lui l’origine de tous nos maux. Aujourd’hui, où en sommes nous? La tuerie continue de façon plus régulière qu’au temps de l’ex premier chassé. Nous avons compris leur jeu et nous n’allons pas nous laisser avoir une fois de plus.

Younoussa Niagaly, ancien footballeur:

Moi,  particulièrement, je suis contre le coup d’État. On souhaite l’apaisement. IBK ne démissionnera pas aussi facilement. Même s’il reste un seul Malien, il gouvernera. Je souhaite que les gens sortent le 05 juin et dénoncent la mauvaise gestion dans le calme. Cela pourra leur mettre la pression pour un changement positif.

Binta Diallo, avocate: 

Les proches du pouvoir accusent  les Organisations politiques de collusion avec des islamistes pour déstabiliser les institutions démocratiques. Mais, peuvent-ils nous expliquer pourquoi ils étaient avec eux, leur distribuaient illégalement des centaines de millions de F CFA de l’argent public, leur offraient gracieusement des V8, des terrains et autres avantages, accouraient vers eux pour se mettre à genou, implorer leur aide afin de conjurer la colère populaire et faire d’eux des boucliers contre l’orage?

Seyba Sissako, étudiant (FSEG):

Certains ministres ne doivent leur fauteuil qu’à leur bénédiction. Aujourd’hui, que ces religieux se rendent compte qu’il ne sert à rien de les soutenir, bien au contraire qu’il  faut les combattre sans concession. On les traite de tous les noms d’oiseau.

Ibrahim Touré, bureaucrate:

Toutes ces personnes de manière directe ou indirecte sont responsables de la gouvernance d’IBK. Depuis 2013 ils ont voté pour IBK avec sans programme cohérent. 2018, ils l’ont réélu et 2020 ils souhaitent le chasser du pouvoir. Maintenant c’est quoi le projet. Souhaitent-ils ( religieux) être aux affaires une fois la démission de ce dernier acquise ? Qu’ils sachent que nous ne sommes pas dupes.

Alassane Sagira,  administrateur d’état civil:

Je n’ai jamais voté pour IBK, car un bon électeur ne votera jamais pour un candidat sans programme. Je suis aussi pour l’ordre constitutionnel. Alors il est sage de ne pas trop s’emballer car une  autre guerre occasionnera sans doute notre perte. Sachons raison garder.

Arouna Kanté, société civile:

Je tiens à dire que ce régime a plongé le pays dans le gouffre. Nous étions présents au DNI et APG. Mais malgré toutes ces assises, aucune résolution n’a été appliquée. Il n’a plus de solution pour nous  amener au bon port. Qu’il démissionne.

Oumar Koné,  enseignant:

Moi, je n’irai nulle part! Depuis six mois, nous sommes dans cette situation. Et cela s’est passé devant tous ces gens. Ils n’ont pas réagi pour atteindre leurs projets de déstabilisation. Ils veulent nous utiliser pour cela. Je ne suis pas partant.

Blandine Sissoko,  étudiante (FSEG):

La politique, c’est la manière par laquelle un dirigeant se sert pour construire.  Si son peuple constate que la stratégie utilisée est inefficace,  il a le plein droit de demander sa démission. Ce que nous souhaitons, qu’il démissionne car la gestion du pays le dépasse.

Propos recueillis par Ben Chérif

By |2020-06-04T16:40:22+02:00juin 4th, 2020|Non classé|0 Comments

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