Aux premières heures du séjour de la délégation de la CEDEAO dans notre pays pour la médiation de la crise, le Président de ladite délégation en la personne de Goodluk Jonathan avait souhaité rencontrer Alou Boubacar DIALLO le 16 juillet dernier. Ce tête–à–tête avait pour but, pour l’ancien Président du Nigeria, de prendre note des propositions de sortir de crise d’A.B.D.
Selon Alou Boubacar DIALLO : “j’ai été appelé par le chef de la délégation de la CEDEAO en la personne de l’ancien Président de la République du Nigeria”. Etant déjà au courant des évènements, Jonathan voulait s’imprégner des propositions de sortie de crise de l’homme politique et operateur économique A.B.D. Selon le député élu à Kayes: “depuis le début des événements, nous essayons autant que possible de contribuer positivement à la sortie de crise par des propositions. Successivement les 6 et 18 juin, elles ont été présentées aux Maliens mais elles n’ont pas été suivies d’effet”, déplore t-il.
“Aujourd’hui, beaucoup de douleur s’est rajoutée à une crise déjà très complexe en raison des récentes pertes en vies humaines et de la violence de ces derniers jours dans la capitale”, a-t-il dit.
Lors de la rencontre de ce matin avec Goodluck Jonathan, ancien Président du Nigeria et médiateur de la CEDEAO, l’homme politique A.B.D lui a fait part de l’urgence d’une avancée concrète dans les enquêtes sur les évènements du 10 au 13 juillet. Il a également renouvelé les propositions de sortie de crise du 18 juin et celles d’hier qui appellent à ce que la mission de la CEDEAO soit investie des pouvoirs lui permettant de régler de manière indépendante le contentieux post-électoral. À ce titre, la Cour de Justice de la CEDEAO pourra rendre un arrêt dit de “novation” qui annulera et remplacera l’arrêt contesté du 30 Avril de la défunte Cour constitutionnelle.
“Je suis convaincu que cette solution politique est pratique et applicable très rapidement”, rassure t-il. Compte tenu du contexte actuel, il est important que les neuf sages de la nouvelle Cour constitutionnelle soient choisis dans le cadre d’un processus éminemment consensuel. Il en va de la crédibilité même de cette institution qui sera, tôt ou tard, sous les feux des projecteurs et, de fait, exposée à d’éventuelles contestations lors des scrutins à venir. J’ai senti que le Président Jonathan Goodluck a une réelle volonté de faire avancer les choses ainsi qu’un sens très élevé de sa mission”. Malgré tout, il tient à remercier la CEDEAO pour son soutien aux efforts de stabilisation du Mali.
Mohamed TRAORE
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