La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) s’implique dans le règlement de la crise sociopolitique du Mali. Cette initiative est conforme aux textes de l’organisation. L’objectif est de parvenir à un dénouement heureux. C’est le sens d’une mission de haut niveau conduite par l’ancien Chef d’Etat de la République fédérale du Nigeria. La forte délégation qui séjourne à Bamako depuis le mercredi 15 juillet comprend le Ministre des Affaires Etrangères du Niger son Excellence KALLA AMKOURA, le président de la commission de la CEDEAO, monsieur Jean Claude KASSI Brou, le Commissaire aux Affaires politiques, Paix et Sécurité de la CEDEAO, le général Francis Béhanzin, le Président de la Cour constitutionnelle du Togo et de son homologue du Benin.
Cette mission fait suite à celle dite ministérielle du 18 juin, témoigne de la volonté de l’organisation sous régionale de préserver la stabilité du Mali et partant, celle de la sous-région ouest- africaine. La mission a toutes les chances de réussir. Les premiers signes le révèlent déjà avec la décision de l’Imam DICKO et les siens de surseoir au grand rassemblement de recueillement pour les morts des chaudes journées. Ce report a été gagné grâce au succès de la médiation du Cardinal Jean ZERBO.
Ainsi au lieu du boulevard, la prière s’effectuera dans tous les lieux de culte, annonce la CMAS dans un communiqué qui circule depuis mercredi 15 juillet. La mission technique de la CEDEAO qui prend fin ce vendredi s’est donné le temps de rencontrer tous les acteurs maliens en vue de trouver une porte de sortie à la crise. Le Mouvement du 5 juin, la majorité présidentielle, la société civile, le ministère de l’Administration du Territoire, la CENI, les observateurs indépendants des législatives controversées ont tous été rencontrés pour un examen approfondi de la situation. Le programme précise que Jonathan Goodluck, chef de la mission, rencontrera le président de la République, IBK et l’Imam Mahmoud DICKO. Toutes les pistes vont être examinées en vue de trouver une solution consensuelle à la crise. Le pays a été déjà trop fragilisé. Et la crise perdure tout autant que l’impact économique du COVID-19.
Incontestablement, cette mission de la CEDEAO est une mission délicate. Mais l’expertise des personnalités fait qu’on est en droit d’espérer qu’il en sortira un résultat satisfaisant. Cette mission technique, si elle réussissait à résoudre cette crise va donner l’espoir au peuple. Elle aura révélé que l’Afrique peut encore compter sur elle-même à gérer toutes les crises sociopolitiques qui dérèglent tous ses plans de développement.
LAYA DIARRA
Leave A Comment