Les responsables du Mouvement Espoir Mali Koura (EMK) que dirige l’ancien ministre de la Culture Cheick Oumar Sissoko, de la Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS) sous la coupe de Issa Kaou Djim, et du Front pour la Sauvegarde de la Démocratie (FSD) se mobilisent pour contraindre le Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, à la démission… Une démarche inique qu’ils ont dévoilée le samedi dernier en la faveur d’une conférence de presse tenue à cette fin !
La conférence de presse du samedi fait suite à une rencontre tripartite tenue entre les trois organisations le 26 mai dernier au Siège de la CMAS à Magnambougou-Faso Kanu. Déjà dans un communiqué conjoint produit à l’issue de cette rencontre, les responsables des trois organisations annonçaient la couleur, indiquant avoir relevé, après une analyse approfondie, la gravité de la situation sociopolitique de notre pays, mettant en jeu son existence en raison d’une gouvernance aléatoire, mal conçue, symbole de la décrépitude du système en place.
Aussi face à cette grave situation, les trois organisations ont décidé de lancer un appel patriotique à tous les Maliens, de l’intérieur et de la Diaspora, pour « une grande mobilisation pour le sursaut national face à la gouvernance chaotique et prédatrice, au risque de partition du pays, aux atteintes graves aux principes républicains et démocratiques, notamment la confiscation du vote des citoyens ; un rassemblement des forces vives de la Nation afin de créer les conditions d’une union sacrée autour de l’idéal d’un Mali uni, prospère et respecté, à travers une refondation du système actuel ». Une volonté de changement réaffirmée lors de la conférence de presse du samedi, comme en témoignent les propos tenus par les initiateurs de la conférence qui disent vouloir un nouveau départ nécessitant la démission du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita !
Un nouveau départ pour le Mali, oui, mais la démarche empruntée par ceux qui menacent d’investir les rues de Bamako pour exiger la démission du Président démocratiquement élu les met directement dans le catalogue de « pseudos-démocrates », mués par la volonté d’accéder au pouvoir par effraction !
En d’autres termes, voici des gens qui se disent démocrates, et dont beaucoup ont mangé dans le plat du régime, qui ont été incapables de battre IBK dans les urnes, mais qui veulent aujourd’hui prendre sa place en dehors des urnes ! Pour cela, tous les moyens sont bons pour manipuler l’opinion dans le seul but d’assouvir leur sinistre dessein ! Loin de nous l’idée de défendre le régime, mais il est indéniable que le pays vit une crise profonde depuis 2012, et dont les effets et les conséquences influent et sapent les efforts en cours depuis pour relever le Mali.
Si ceux qui accusent aujourd’hui IBK de tous les noms d’oiseaux avaient mis tout le temps qu’ils n’ont de cesse arrêter de gaspiller dans des critiques subversives au service de la patrie en l’aidant à sortir le pays de l’ornière, il est fort probable que le Mali se serait depuis relevé ! Le problème du Mali, c’est donc nous tous, y compris le Président IBK… Et c’est en nous que se trouve la solution, mais pas dans le déni de la démocratie, encore moins dans la rue !
Maimouna DOUMBIA
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