Plus de sept semaines après son rapt, la famille de Soumaila CISSE reste sans la moindre nouvelle. Idem pour gouvernement malien. La situation est si pesante pour la famille, pour les parents, pour les amis et pour les camarades.
Depuis ce rapt, tous ceux-là sont mobilisés. Ils ne comptent pas non plus baisser les armes tant que leur mentor n’est pas libéré. C’est dans ce cadre qu’une importante manifestation est prévue devant le cabinet de sieur CISSE ce vendredi 8 mai 2020. Il sied de rappeler que le chef de file de l’opposition et sa délégation ont été enlevés la veille du premier tour des législatives. C’était au cours d’une mission de campagne électorale dans le Gourma à Niafunké. Tous les otages de l’équipe de campagne sont libres aujourd’hui excepté Soumaila CISSE. Depuis cet enlèvement, les initiatives se multiplient à Bamako. La pression est très forte sur le Président de la République. Aux premières heures de ce rapt, les camarades politiques de l’otage ont créé une cellule de crise. La cellule permettait de partager en temps réel toutes les informations sur le ravissement. Elle suivait de près le dossier. Elle organisait des conférences de presse pour échanger sur l’évolution du rapt.
Quelques semaines plus tard, le Président de la République, perdu par les interpellations, a enfin instruit de mettre en place une commission nationale. Cette commission a en charge de veiller sur la question. Du coté des camarades politiques, les initiatives se sont multipliées. Des jeunes organisés pour la cause ont approché plusieurs personnalités maliennes, espérant booster la libération du leader. Toutefois, malgré sa séquestration, aux législatives, Soumaila CISSE s’est imposé dès le premier.
Pour ce qui concerne la commission installée par le pouvoir, il est présidé par l’ancien Premier ministre, Ousmane ISSOUFI MAIGA. Monsieur MAIGA est un proche de Soumaila. Il jouit d’une réputation de foi dans ce pays. Les jeunes mobilisés autour de l’enlèvement ont rencontré aussi l’ancien président du Haut Conseil Islamique du Mali, l’imam Mahmoud Dicko. Ils lui avaient demandé de s’impliquer dans la négociation.
Chaque jour, des acteurs interpellent le Président de la République pour qu’il œuvre à obtenir la libération de son frère. Une des sœurs du chef de l’opposition avait saisi IBK à travers une lettre ouverte. Il y a quelques jours encore, un de ses fils confiait à un journaliste de la BBC AFRICA NEWS que la famille était sans nouvelles du père. Cette confidence était tombée en cri de détresse d’un enfant déboussolé par le rapt de l’être à lui le plus cher. Un père ne s’achète pas. Nulle personne ne peut donner l’affect qu’il sait donner. Par ailleurs, la rentrée parlementaire est prévue le lundi. Soumaila pourra-t-il vivre ces instants en compagnie de ses collègues ?
C’est dans ces conditions que les jeunes ont décidé d’organiser le rassemblement à Badalabougou ce vendredi. L’événement se déroulera devant le cabinet du chef de file de l’opposition.
LAYA DIARRA
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