L’ancien premier ministre, Moussa MARA souscrit à l’idée de dissolution de l’Assemblée nationale comme le prône un grand nombre de Maliens. Le président du parti YELEMA trouve que l’Assemblée nationale, dans sa configuration actuelle, constitue un problème pour la démocratie malienne.
« Si elle doit être dissoute pour donner sur la sortie de crise, qu’elle le soit. » a déclaré le député. M. MARA ajouté qu’aucun sacrifice n’est au-dessus des intérêts du pays. La crise sociopolitique actuelle, pour une bonne partie, trouve sa source dans les résultats définitifs des législatives 2020 que la Cour Constitutionnelle a proclamés. L’exacerbation de la tension est liée au tripatouillage des résultats. Le forfait était si manifeste : les Maliens ont vomi les 09 sages de la Cour. Pire, dans la foulée, le Président de la Cour s’est fendu de deux communiqués pour intimider les acteurs de la fronde : les responsables de la CMAS et les alliés politiques réunis aujourd’hui autour du M5-RFP. Depuis le grand rassemblement du vendredi 05 juin 2020, les manifestants ont demandé, en plus de la démission du président de la République IBK, le limogeage de Manassa et la dissolution de l’Assemblée nationale.
La crise sociopolitique a atteint un seuil critique.
Les protagonistes mènent un dialogue de sourd. La CEDEAO est de retour au Mali en médiatrice. La semaine dernière, les députés ont adopté une motion de soutien à toutes les institutions de la République. Ceci laisse supposer que les députés, quelque contestés que certains soient, rejettent en bloc l’idée de la dissolution du Parlement. Le député élu en commune IV, qui a décidé d’inscrire toutes ses actions dans l’opposition politique, se démarque de la démarche. MARA est convaincu de sa réélection au cas où le Mali reprenait les législatives. Tel n’est pas le cas surtout des députés repêchés au deuxième tour par la Cour Constitutionnelle.
Cet arrêt controversé a créé la confusion.
Le président est dos au mur. Il subit la pression qu’exerce sur lui le M5-RFP. Surtout que le mouvement M5-RFP semble se confiner dans une position radicale. Le succès des deux grandes marches a donné du tonus aux adversaires d’IBK que des médiateurs s’efforcent de sortir de l’épreuve. Moussa MARA, bien qu’il ne s’affiche pas avec les meneurs de la fronde actuelle, partage leur lutte. On est en droit d’affirmer cette prise de position au regard de la logique politique dans laquelle il s’est inscrit depuis les dernières législatives. Pour sûr, le Président Moussa TIMBINE n’épousera pas cette opinion du leader de YELEMA
LAYA DIARRA
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