Dans la nuit du 09 au 10 juin, à Fana dans le cercle de Dioila, un homme a été décapité dans son domicile par des individus non identifiés. C’est une personne en âge avancé, un ancien militaire du nom de Bakary SANGARE qui vivait seule chez lui au quartier Badjalan. Toute la population de la ville était à nouveau en deuil depuis hier matin.
Depuis quelques années, les populations de la ville de Fana dorment d’un œil par peur d’être égorgé ou décapité par des malfaiteurs. C’est la huitième fois en quatre (4) ans que les actes de ce genre se produisent dans cette ville. Cette fois Bakary SANGRE est tombée dans la nacelle. Toutes les victimes de ces crimes odieux sont des individus qui habitent dans les maisons éloignées. Il est actuellement déconseillé à tout habitant de la ville de Fana d’habiter dans les maisons esseulées. La peur règne dans les cœurs à tel point que personne n’ose se coucher dans le cours en cette période de chaleur.
Le cas de Ramata, la petite albinos qui avait été arrachée des mains de sa maman à leur domicile n’est pas passé inaperçu. Tout le Mali a eu écho de ce crime.
Surtout quand l’auteur de sa mort a été appréhendé, la population avait voulu faire juste elle-même. Les autorités, pense-t-on, ne jouent pas pleinement leur rôle. Ce qui a provoqué un soulèvement total. La gendarmerie et la mairie ont toutes été incendiées au cours de la manifestation. La même chaine criminelle continue dans cette ville. Peu de progrès est fait dans l’identification et le châtiment des criminels et de leurs complices : les populations doutent fortement que l’Etat ait pris le problème au sérieux et se sentent abandonnées.
Dans le même quartier Badialan où l’ancien militaire Bakary SANGRE vient d’être décapité, non loin du terrain municipal, un père a été décapité dans la nuit du 04 au 05 janvier 2020 aux environs de 02 heures du matin. C’était M. Manafa TOURE, âgé d’une trentaine d’années. Son corps a été découvert par des enfants qui lui apportaient à manger vers midi.
L’homme a été sauvagement décapité dans son sommeil et son sang emporté.
La victime, Manafa TOURE, était le gardien de l’antenne Sotelma, située non loin du terrain de football de Fana. Il a été cruellement assassiné dans une maisonnette en face de l’antenne. Les crimes successifs dans la ville de Fana interpellent non seulement les forces de l’ordre (policiers, gendarmes) mais surtout les plus hautes autorités du pays. Les populations paisibles de cette ville doivent pouvoir vivre leur paix. Elles ne méritent pas tous ces crimes odieux. Fana a besoin du minimum de protection de la part des autorités du pays. Il faut mettre tout en place pour démanteler ce réseau de malfrats qui porte atteinte à la sécurité, à la vie de paisibles habitants.
YOUSSOUF KONATE
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