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POLITIQUE VS RELIGION : LES DEBOIRES DE MARA ET SA SUITE DANS UNE MOSQUEE ADJIKORONI-PARA

  • CE QUI S’EST RÉELLEMENT PASSÉ

Décidément, on serait porté à se faire à l’idée que certains acteurs du microcosme politique malien, ou leurs affidés, sont prêts à vendre leur âme au diable en posant des actes inconvenants et cela, rien que pour nuire à un adversaire politique. Et ce ne sont pas Moussa MARA et sa suite qui diront le contraire. Eux qui ont essuyé, le jeudi 16 avril 2020, des déboires dans une mosquée à Djicoronin-Para.

En fait, ce jour-là et durant le week-end qui s’en est suivi, les Maliens ont découvert sur les réseaux sociaux, une vidéo qui montrait une espèce de mêlée qui a vraisemblablement eu lieu à l’intérieur d’une mosquée. De par la confusion qui se dégageait des images de cette vidéo, nombreux ont été les internautes qui se sont demandé ce dont il s’agissait juste, surtout que de la bande sonore de l’élément publié, une voix répétait inlassablement en Bambara « la mosquée n’est pas un lieu où on doit parler de politique » sans plus de précision.

Bien sûr qu’en pareille circonstance, les supputations ne font qu’aller bon train. Et bien pour édifier nos lecteurs, nous vous relatons ce qui s’est réellement passé.

Dans le cadre des préparatifs pour le second tour des législatives, la coalition dirigée par Moussa MARA a opté pour une campagne de proximité dans sa circonscription électorale, à savoir la commune IV du district de Bamako. A cet effet, de nombreuses rencontres avec les notabilités de la commune ont été programmées et le staff de Moussa MARA a entrepris d’honorer lesdites rencontres en se transportant, à tour de rôle, aux domiciles. C’est ainsi que le jeudi 16 avril courant, après une des rencontres, Moussa MARA aurait demandé à sa suite d’effectuer la prière du crépuscule (Al Maghrib) dans la mosquée la plus proche avant de se séparer. Ils se sont alors rendus à la mosquée de ‘’DONTEME II’’ communément appelée ‘’Diala ka Missiri’’.

Après la prière, l’Imam aperçoit MARA dans la foule. Il l’invite à ses côtés et lui demande, en lui tendant le micro, de ‘’dire deux mots aux fidèles’’ en guise de bénédiction. Cela n’est guère surprenant dans la mesure où il est de notoriété publique que, campagne électoral ou pas, Moussa MARA jouit d’une très grande popularité auprès des dignitaires religieux musulmans de la commune IV et par ricochet, auprès de toute la communauté musulmane de ladite circonscription. Il fréquente de façon assidue les mosquées et c’est cela qui lui a valu une très grande reconnaissance de la communauté musulmane, tant auprès des jeunes que des moins jeunes.

Voulant honorer l’invitation de l’Imam, MARA rejoint l’imam, prend le micro que lui tendait le guide religieux. Aussitôt, avant même qu’il ne prononce un seul mot, deux jeunes gens s’insurgent. Et l’un d’entre eux n’en finit pas de répéter en Bambara « la mosquée n’est pas un lieu où on doit pratiquer la politique ». Cette intervention, au demeurant inattendue, a provoqué une mêlée accompagnée de brouhaha. Devant une telle confusion, Moussa MARA s’est non seulement abstenu de toute déclaration, mais aussi a intimé la suite qui l’accompagnait, de ne pas réagir ; c’était de la provocation.

Finalement pour ramener l’ordre, les fidèles habitués de ce lieu ont tout simplement chassé les deux jeunes fauteurs de trouble. Quand l’incident fut clos, l’Imam a pris la parole pour assurer Moussa MARA et sa suite de son soutien indéfectible et aussi de celui de la communauté musulmane de leur ‘’ilot’’, cela en raison des innombrables services que ce dernier n’a jamais cessé de leur rendre. Il nous est revenu que les deux jeunes, dont nous taisons les noms, fauteurs de troubles sont des éléments du staff de campagne de la liste concurrente de celle de MARA pour le second tour. Donc c’est tout simplement dire que cette situation malencontreuse, créée à la mosquée de ‘’DONTEME II’’ à Djicoronin-Para, avait été préméditée dans le seul but de vilipender le Président du YELEMA en cette période de campagne pour le second tour des législatives.

Il est tout simplement regrettable de constater, sous nos cieux, qu’il existe encore de nos jours, des pratiques archaïques qui n’honorent pas la classe politique.

 

 

 

El Hadj Mamadou GABA

By |2020-04-20T00:25:42+02:00avril 20th, 2020|A LA UNE, LES INFOS DU SOIR DE BAMAKO, SÉCURITÉ|0 Comments

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