L’éducation constitue un droit constitutionnel au Mali. Mais depuis quelques mois maintenant, ce droit des enfants est foulé aux pieds à cause des différends qui existent pour une énième fois entre le Gouvernement et le Collectif des syndicats des enseignants signataires du 15 octobre 2016. Pour réclamer ce droit à l’éducation, les élèves de Bagadadji ont envahi hier lundi 17 février 2020 la devanture de l’ORTM, date du début de 20 jours de grève déclenchée par les enseignants.
La crise scolaire tend à prendre une autre tournure. Après l’arrêt des cours dans les établissements publics depuis le début du mois de décembre 2019 jusqu’à ce jour, les lignes peinent à bouger entre le Gouvernement et le Collectif des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016. Faut-il attendre encore à ce que les élèves et les étudiants entrent dans la danse pour que les deux parties se mettent d’accord?
En tout cas, depuis hier lundi, date de démarrage d’un mot d’ordre de 20 jours du Collectif des syndicats d’enseignants signataires du 15 octobre 2016, les élèves de certains établissements du quartier de Bagadadji et Niaréla ont pris d’assaut la devanture de l’Office de Radio et Télévision du Mali (ORTM) afin de hausser le ton en réclamant « leur droit à l’éducation » qui se trouve foulé aux pieds. Pourtant, ce droit figure bel et bien dans la constitution du Mali. Malheureusement, cela fait deux années de suite que l’année scolaire est mise sous la menace d’une « année blanche ».
Rappelons que depuis quelques semaines, le Gouvernement a pris la décision de procéder au recrutement des volontaires pour sauver l’école malienne. Mais ceux-là n’ont pas encore repris le flambeau tandis que l’année scolaire a presque dépassé sa moitié.
Selon le Gouvernement, les autorités ont affiché leur bonne volonté pour satisfaire les enseignants . Mais, aujourd’hui, c’est la méthode de satisfaire à la doléance qui constitue le point d’achoppement. L’Etat pense qu’au regard du contexte difficile que le pays traverse, il serait important d’appliquer l’article 39 du statut des enseignants sur deux ans qui porte sur une augmentation salariale. Mais, le collectif des syndicats dit « niet » . Il faut le faire en une seule fois et à partir de l’année 2019.
Pendant ce tiraillement, les élèves et leurs parents décident de ne pas restés les bras croisés. Aujourd’hui, on s’interroge si le Comité de l’AEEM prendra le flambeau pour légaliser et répandre le mouvement à travers le pays. Certains pensent que l’AEEM est encore à la traîne car c’est le moment où les uns et les autres sont à la manœuvre pour le renouvellement du bureau du Comité AEEM.
Boubacar DIARRA
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