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PREMIERES TENDANCES DES LÉGISLATIVES DE 2020: SEUL KARIM KEÏTA SAUVE L’HONNEUR EN CII

• CONTRE-PERFORMANCE DU RPM A BAMAKO

Le second tour des législatives de 2020 s’est déroulé le dimanche 19 avril 2020 et les Maliens sont dans l’attente des résultats que proclamera la Cour Constitutionnelle du Mali. Mais d’ores et déjà, les premières tendances se dégagent et, comme à l’accoutumée en pareille circonstance, les spéculations vont bon train. Quoique fruits de spéculations, les tendances en question émanent de certaines données qui reflètent, grosso modo, la situation constatée suivant certains procès-verbaux établis au niveau des bureaux de vote.

Bien que les données tendancielles n’aient aucune valeur officielle, il n’en demeure pas moins qu’elles laissent présager, à quelques petites variantes près, ce que pourraient être les résultats officiels qui seront proclamés par l’institution judiciaire compétente en la matière. Eh bien, des premières tendances qui se dégagent après le second tour de scrutin, le parti majoritaire au Mali et non moins parti présidentiel, à savoir le ‘’Rassemblement Pour le Mali’’ (RPM), a tout simplement essuyé une contre-performance dans le district de Bamako.

Et pourtant, on se souvient qu’en 2013, le RPM avait pratiquement raflé la mise, dès le premier tour des législatives de l’époque, dans le district de Bamako. A cette époque-là, sur 14 sièges à pourvoir dans le district de Bamako, le parti présidentiel avait réussi la prouesse de s’en attribuer 9. Ce qui représentait 64,29%. Alors que pour les législatives de 2020, au regard des premières estimations, cette même formation politique n’aurait pas réussi à faire mieux que de s’octroyer un et un seul siège à l’A.N. sur une espérance de 14 sièges à pourvoir. Ce qui représenterait seulement 7,14% de l’effectif des futures législateurs au compte du district de Bamako. D’ailleurs, ce seul siège conquis par le RPM dans le district de Bamako l’a été par Karim Keïta et au terme d’une ‘’lutte’’ très laborieuse. C’est dire qu’au regard des premières tendances qui se dégagent des législatives de 2020, Karim Keïta a, en quelque sorte, sauvé l’honneur du RPM en Commune II.

Nombreux sont les observateurs qui disent ne pas être surpris par cette contre-performance de la famille politique du Président de la République, dans les circonscriptions électorales du district de Bamako et qui se convainquent, par ailleurs, que cette espèce d’échec du RPM pourrait se rencontrer dans bien d’autres localités à travers le territoire national. A l’issue des résultats officiels, ce sont 22 candidats qui ont été déclarés élus dès le premier tour et au nombre desquels, seulement 10 portent les couleurs du RPM. Ainsi on peut bien se faire à l’idée qu’avec seulement 10 sièges à l’issue du premier tour, le parti majoritaire au Mali, le RPM, a tout simplement essuyé un revers si l’on se fait une idée des performances qu’il avait réalisées à l’issue des élections législatives de 2013 où il avait acquis la majorité parlementaire dès le premier tour.

En tout cas, il ne se fait pas de doute qu’avec seulement 10 sièges remportés à l’issue du premier tour des législatives de 2020, le RPM est plutôt à l’épreuve de la sanction populaire auprès des Maliens.

En effet, sur les 10 sièges remportés au premier tour par le RPM, six (6) l’ont été dans des circonscriptions électorales des régions du nord. Si presque nulle part, à l’intérieur du pays, le parti présidentiel, surtout détenteur de la majorité parlementaire ‘’sortante’’ n’est parvenu à s’imposer au premier tour, il faut dire aussi que dans les six communes du district de Bamako, non plus, la situation n’est pas plus reluisante dans la mesure où aucune liste conduite par le RPM n’a pu se faire élire dès le premier tour. Et pire, même après le second tour, les premières estimations le donnent perdant sur toute la ligne, à l’exception de la commune II du district. Si cela n’est pas simplement un désaveu des électeurs maliens à l’endroit du parti présidentiel, ça y ressemble beaucoup, en tout cas. Bien sûr qu’il n’est pas exclu, à l’issue du second tour de ces législatives, que le RPM puisse toujours garder son statut de locomotive de la majorité parlementaire. Mais ce qui ne fait l’ombre d’un seul doute aussi, est que, même s’il parvenait à conserver ce statut, ce serait avec une légitimité moindre que celle de la précédente législature.

El Hadj Mamadou GABA

By |2020-04-23T19:20:17+02:00avril 23rd, 2020|A LA UNE, POLITIQUE|0 Comments

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