En prélude au projet de conférence humanitaire prévu en fin octobre prochain à Copenhague, dans la capitale danoise, le Premier ministre, Dr. Boubou CISSE, a reçu hier mercredi 1er juillet 2020 des ambassadeurs partenaires techniques et financiers (PTF) dont Bart Ouvry, ambassadeur de l’Union Européenne au Mali. L’objectif était de préparer ensemble la défense pour cause du Sahel et en particulier celle des trois pays (Mali, Burkina Faso et Niger) où près de 10 millions de personnes sont en détresse.
Une délégation d’ambassadeurs européens et des Nations Unies, conduite par l’Ambassadeur Bart Ouvry, Chef de la délégation de l’Union européenne et composée de Dr. Dietrich Fritz Reinhold POHL, Ambassadeur de la République fédérale d’Allemagne, Anders Bitsctc KARLSEN, Chargé d’Affaires du Royaume du Danemark et Hahannes Van der Klaauw, Coordinateur humanitaire adjoint des Nations-Unies au Mali, a été reçue en audience hier par le Premier ministre, Dr Boubou CISSE. Au menu des échanges, la préparation de la Table ronde ministérielle prévue fin octobre à Copenhague au Danemark sur la situation humanitaire au Sahel, particulièrement au Burkina Faso, au Mali et au Niger.
La délégation a remis à cette occasion au Premier ministre une note conceptuelle qui fait le point sur la situation humanitaire dans les trois pays. En effet, à la crise sécuritaire qui sévit dans le Sahel depuis 2012, est venue se greffer une crise sanitaire liée aux conséquences de la pandémie de la COVID-19 et accentuée par les vulnérabilités climatiques qui impactent sérieusement la région. C’est pourquoi, une mobilisation internationale réunissant partenaires et Etats concernés est plus que jamais nécessaire pour juguler les risques encourus. 10 millions de personnes sont en effet menacées par l’insécurité endémique, la maladie, la famine et l’impossibilité de vaquer à leurs occupations quotidiennes en raison des facteurs évoqués.
Dans sa déclaration à la presse, le Chef de la délégation de l’Union européenne s’est dit satisfait de l’audience.
Le Premier ministre, Dr Boubou CISSE a donné l’assurance de la totale disponibilité du Gouvernement à coopérer avec la Troïka pour la pleine réussite de la Table ronde. A cette occasion, Bart Ouvry a rappelé qu’il est venu avec ses collègues des Nations Unies, de l’Allemagne, de Danemark pour parler d’un projet de conférence humanitaire qui sera organisée en fin octobre au Danemark à Copenhague. Le but est de réunir des moyens et de discuter de l’aide humanitaire en ce moment. Ils estiment qu’au Sahel, particulièrement au Mali, au Burkina Faso et au Niger, il y a des besoins humanitaires pour 10 millions de personnes. Il s’agit de réunir les hauts responsables politiques pour réunir le maximum de susceptibles de répondre à ce besoin, a-t-il signalé.
“Nous voulons intégrer notre effort aux besoins en termes de coopération. Nous ne voyons pas les besoins humanitaires isolément. Nous voulons tenir compte de ceux qui sont manifestés. Le Covid-19 les a augmentés en termes de coopération humanitaire. Nous avons parlé avec le Premier ministre de l’éducation.
Il y a une énorme nécessité dans le secteur de l’éducation.
Nous savons tous que l’effet de l’insécurité empêche beaucoup de Maliens d’aller cultiver leurs champs. Malheureusement les besoins humanitaires augmentent dans certaines régions”, a-t-il laissé entendre.
“Nous allons travailler avec nos collègues maliens, les Gouvernements du Burkina Faso et du Niger pour préparer cette conférence au mieux, pour alerter, mais aussi pour obtenir des réponses de toute la Communauté Internationale, pour les besoins qui se manifestent en moyens humanitaires. J’ai obtenu de la part du Premier ministre l’assurance qu’il y aura une totale coopération du Gouvernement pour préparer au mieux cette conférence. Il est trop tôt pour évaluer les pénuries. L’essentiel est d’avoir l’appui et la coopération de toutes les parties prenantes, les trois gouvernements, mais aussi tous les acteurs au niveau du Système des Nations Unies. Ils sont déjà présents sur le terrain. Ils font d’énormes efforts. Mais, ils savent que les besoins vont plutôt augmenter que de diminuer”, a expliqué Bart Ouvry
Boubacar DIARRA
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