Depuis l’instauration du couvre-feu dans notre pays, les gros porteurs ont investi les artères principales de la ville de Bamako obligeant ainsi les usagers de la route, chaque jour, à subir l’amère expérience des bouchons. Les autorités en charge de la circulation routière doivent résoudre cette épineuse équation.
La question qui se pose aujourd’hui est gérer la mobilité de ces véhicules au point d’empêcher les désagréments dus aux embouteillages ; que ces camions puissent approvisionner agréablement nos marchés.
Le couvre-feu est l’une des mesures prises par le gouvernement pour freiner la propagation de la pandémie du corona virus. Le Président de la République a décrété le couvre-feu de 21 heures à 05 heures du matin. Les gros porteurs ne font pas exception à la mesure. C’est pourquoi il n’est pas rare de voir un cortège de ces poids lourds à des heures inhabituelles. Leur déplacement crée assez de désagréments sur la circulation de Bamako. Nombreux sont les usagers qui s’en plaignent.
Selon un usager « C’est dérangeant ! Surtout, il y a certains jours, tu peux perdre plus de 30 minutes entre le pont et le Grand Marché »
Un autre usager a indiqué la même gêne : « C’est dérangeant pour nous les conducteurs. Ça nous fatigue trop, souvent on n’a même pas envie de sortir de la maison ». Qu’à cela ne tienne ; ces gros porteurs jouent un très grand rôle dans l’approvisionnement de nos marchés. Donc leur circulation est nécessaire. « Quand on veut réellement appliquer le couvre-feu, on est obligé de garer les véhicules. L’approvisionnement du District de Bamako va poser des problèmes. Actuellement à Bamako il y a eu trop d’embouteillages. Ceci qui explique ce désordre, c’est tout simplement le changement d’horaires dans la circulation des gros porteurs et cela c’est suite à la maladie » a expliqué Youssouf Traoré, le Président de transporteurs routiers.
Pour résoudre ce problème d’embouteillages et maintenir la chaine d’approvisionnement, l’État malien, à travers le département de la sécurité, a pris des dispositions. La hiérarchie a décidé que les camions circulent tous les jours de 10 heures à 14 heures et de 16 heures à 20 heures.
Youssouf Konaté
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