La Cour Constitutionnelle du Mali s’illustre bien sous la présidence de Manassa DANIOKO. Cette Institution du Mali présidée par une juriste devenue célèbre depuis le procès historique du GMT en 1992 vient, une fois de plus, afficher qu’elle a un mépris pour la Presse Privée Malienne. C’est le moins qu’on puisse affirmer après le communiqué officiel de l’institution quand elle a décidé d’écarter cette famille d’acteurs d’informateurs dans la couverture de la cérémonie de proclamation des résultats définitifs du premier tour.
En effet, dans le communiqué publié hier mercredi, la Cour Constitutionnelle ne fait aucunement mystère du traitement inégal qu’elle peut réserver aux acteurs dans l’accès à l’information, normalement publique. Ainsi, la Cour a démontré, sans la moindre gêne non plus, qu’elle privilégie une catégorie d’acteurs qu’elle peut autoriser à diffuser l’information. Cette décision est de nature à faire jaser aujourd’hui : la démocratie impose de libéraliser l’information.
Mais les 09 sages de la Cour Constitutionnelle Malienne ont préféré un traitement de préférence dans le partage de l’information quand ils déclarent persona non grata les journalistes de la presse privée. Le privé n’a pas accédé à la salle de proclamation des résultats définitifs du scrutin du dimanche dernier. Chapeau à Manassa et à ses collègues pour le souci qu’ils ont eu de prendre des dispositions contre la pandémie. Mais, dans la démarche actuelle, la Cour devrait prendre en compte les sensibilités. Elle devrait ne pas produire de communiqué susceptible de faire grincer les dents. Manassa, du fait de la haute charge qui pèse sur l’institution qu’elle préside, éviterait de discriminer les journalistes maliens.
LAYA DIARRA
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