Dans le cadre de la mise en œuvre, le Projet d’Appui à la Professionnalisation des enseignants au Mali qui doit permettre d’améliorer la pratique professionnelle des bénéficiaires, la France, à travers l’Agence Française de Développement (AFD), a accordé au Gouvernement du Mali, un montant de 06 milliards de F CFA. Les documents ont été signés par le Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiébilé DRAMÉ et l’Ambassadeur de France au Mali, Joël MEYER.
La cérémonie de signature de cette convention s’est déroulée le vendredi 24 avril 2020 dans les locaux du Ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale en présence de plusieurs autres invités.
Le PRODEC 2 est désormais en marche. Le Projet d’Appui à la Professionnalisation des Enseignants au Mali (PAPEM), un projet pour renforcer la capacité des enseignants, a pris corps depuis la signature de cette convention entre le Mali et la France. A travers cette initiative, l’AFD met à la disposition de l’État malien une enveloppe financière de plus de 06 milliards de Francs CFA. Ce fonds est destiné à accompagner les enseignants du fondamental exerçant dans les écoles publiques, privées, communautaires et dans les medersas.
A cette occasion, M. l’Ambassadeur de France a exprimé sa satisfaction : « Je suis très heureux que nous soyons réunis aujourd’hui pour signer la convention de financement du Projet d’Appui à la Professionnalisation des Enseignants au Mali (PAPEM). Cet événement démontre aussi qu’au-delà de l’urgence sanitaire de la lutte contre le virus du Covid 19, le partenariat franco-malien reste actif pour surmonter les autres défis que le Mali doit affronter. Et offrir une éducation à tous les jeunes Maliens en reste un, majeur ».
L’Ambassadeur a aussi précisé ceci : “Ce projet est financé par la France, à travers l’AFD, à hauteur de 10 millions d’euros, soit 6,5 milliards de F CFA. Il s’inscrit dans le nouveau Programme Décennal de l’Education (PRODEC 2) et vise à améliorer la qualité des apprentissages par la professionnalisation des enseignants à travers un meilleur accompagnement des enseignants du fondamental, exerçant dans les écoles publiques, privées, communautaires et dans les medersas”.
“Ce projet revêt une signification particulière pour le secteur de l’éducation au Mali dont la situation est, comme vous le savez, fragile. Le Rapport d’état du système éducatif national (RESEN) réalisé en 2017 relève de façon détaillée les nombreuses contraintes auxquelles le secteur de l’éducation au Mali doit faire face, qu’elles soient d’ordre géographique, social, démographique, économique, politique, administratif ou sécuritaire. Je n’en citerai que quelques-unes qui suffisent à comprendre l’ampleur des défis auxquels est confronté le gouvernement : la superficie du pays, la pauvreté, le taux d’analphabétisme et la croissance démographique.
« Il faut également mentionner, parmi les contraintes, le phénomène de l’orpaillage au Sud (dans les régions de Kayes et Sikasso), qui tend à maintenir un nombre élevé d’enfants dans un emploi informel lié au secteur extractif artisanal, au détriment de leur scolarisation. Ces contraintes ont des effets directs sur le système éducatif. Les différentes évaluations menées au Mali font ressortir que malheureusement, une majorité d’élèves n’acquiert pas les compétences attendues de leur niveau scolaire”, a expliqué M. Joël MEYER. Ce projet dont nous actons aujourd’hui le lancement, fait partie du Programme Décennal de Développement de l’Education et de la Formation Professionnelle, adopté en juin 2019, et qui fait le choix, à travers 5 programmes, de relever les défis de : l’efficacité interne et externe du système éducatif pour améliorer le rendement interne du système et favoriser l’employabilité et l’insertion socio-professionnelle des jeunes; la formation et la gestion des enseignants pour que le système dispose d’enseignants qualifiés en nombre suffisant; l’accès équitable et inclusif à une éducation de base de qualité qu’elle soit formelle ou non formelle; la gouvernance du secteur pour une gestion optimale des ressources humaines, matérielles et financières; et la résilience du secteur pour mieux prévenir et gérer les risques et vulnérabilités liés aux conflits et aux catastrophes naturelles”, a-t-il ajouté.
Une fois mis en œuvre, le Projet d’Appui à la Professionnalisation des enseignants au Mali (APEM) doit permettre d’améliorer la pratique professionnelle des bénéficiaires.
D’ailleurs, depuis quelques décennies, l’on constate que le niveau des élèves et des étudiants maliens a considérablement baissé. Et l’une des raisons de cette baisse se trouve au niveau même des enseignants. Comment donner un niveau élevé à des élèves si les enseignants eux-mêmes n’en ont pas? C’est certainement pour résoudre ce problème que le Gouvernement de la République du Mali et son partenaire français, à travers l’Agence Française du Développement,ont décidé de signer cette convention d’une valeur de 06 milliards de F CFA.
Le renforcement de capacités du corps enseignant contribuera fortement à consolider le niveau de formation des élèves et des étudiants du Mali. Ce qui est indispensable en cette période où l’intégration sous régionale dans tous les domaines est devenue un impératif.
Le faible niveau des élèves se répercutera sans doute sur leur employabilité plus tard.Certains pensent que nos autorités ont même pris du retard dans cette initiative, tant d’enseignants sont recrutés sans avoir été formés dans des écoles normales. Et la formation continue avait charge de balayer ce déficit de professionnalisme.Bel adage que cet adage qui dit :
“Mieux vaut tard que jamais”.
Boubacar DIARRA, avec C. MAECI
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