//PROPOS DU PRESIDENT DE L’AN LORS DE LA PLÉNIÈRE DU JEUDI DERNIER AU CICB: AUCUN EFFORT POUR APAISER LE CLIMAT SOCIO-POLITIQUE

PROPOS DU PRESIDENT DE L’AN LORS DE LA PLÉNIÈRE DU JEUDI DERNIER AU CICB: AUCUN EFFORT POUR APAISER LE CLIMAT SOCIO-POLITIQUE

« Ceux qui demandent d’organiser des élections partielles dans les circonscriptions où il y a eu des contestations électorales doivent éviter de mettre des députés dos-à-dos car il y a eu d’une manière ou d’une autre des contestations partout.  Si vous voulez la dissolution, allons vers la dissolution de l’Assemblée nationale, et vous allez voir que d’autres vont revenir et certains ne reviendront pas. Il n’y a pas de représentants du peuple plus dignes que d’autres dans cette Assemblée. » Ses propos ont été lancés le jeudi dernier lors de la plénière présidée par le PAM Moussa TIMBINE. Le Président répondait aux propositions des députés de Yelema pour une sortie de crise.

Aujourd’hui au Mali, force est de reconnaître qu’on a besoin d’un Président de l’Assemblée Nationale rassembleur avec d’énormes qualités, un détenteur de grande sagesse et d’un minimum de connaissance dans la langue de Molière. Cela permettrait de trouver les mots justes pour apaiser ce climat sociopolitique né de la proclamation des résultats définitifs de la Cour constitutionnelle. Aujourd’hui force est de reconnaître que l’honorable Moussa TIMBINE, colérique pendant la plénière, n’a fait preuve d’aucune sagesse, d’aucune éloquence digne de son rang. Tout le temps qu’a duré la séance, il avait du mal à communiquer dans un style pédagogique. Il a plutôt trempé le couteau dans la plaie des citoyens hostiles à son élection à la tête de l’AN, lui qui a été ressuscité par la Cour constitutionnelle.

“Certains marchent avec les Djihadistes”

Moussa TIMBINE traitant les manifestants de djihadistes prouve son immaturité à présider cette institution. Notre PAN cerne-t-il la vraie définition du mot ? Le djihad est l’effort que tout être humain doit fournir pour résister et réformer, résister aux attaques des ennemis. Le vrai sens a été réduit par certains islamophobes à la tuerie et aux décapitations alors que cette notion islamique n’a rien à voir avec le terrorisme ; et qui, dans certaines de ses formes, ne sont pas forcément guerrière ou combattante. Notre jeune président doit faire clairement le distinguo entre les mots surtout quand il sait qu’il est la deuxième personnalité du pays. Dans les coulisses selon une source, même si on comprend l’inquiétude de quelques députés après une dissolution totale ou l’organisation des élections partielles, certains de la majorité comme de l’opposition ont estimé que le président de l’AN à mal parlé et n’a su peser ses mots. Pour d’autres une telle intervention pourrait coûter cher à son bienfaiteur SEM Ibrahim Boubacar Keïta.

Ben Chérif

By |2020-06-23T16:05:14+02:00juin 22nd, 2020|POLITIQUE|0 Comments

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