Déclaré vainqueur par le ministère de l’Administration puis recalé par les sages de la Cour Constitutionnelle, le duo constitué par Me Zoumana N’Tji Doumbia et l’inamovible Bakary Togola verrait bientôt son calvaire prendre fin. En effet, si du côté de la justice on s’active enfin pour que le dossier Bakary Togola puisse connaitre un dénouement, du côté de celui qui est aujourd’hui perçu à Bougouni comme un digne fils du terroir avec une forte dose de communication, en l’occurrence Zoumana N’Tji Doumbia, les nouvelles s’annonceraient bonne également, car l’homme pourrait se voir confier un département ministériel dans le prochain gouvernement !
Apparemment on travaillerait aujourd’hui dans l’entourage présidentiel à réparer les erreurs ou les torts causés çà et là, sans que le Président ait eu à agir, puisque pris de court par l’enchainement de ces affaires (arrestation de Bakary Togola, du Maire du District Adama Sangaré…), et récemment le recalage de certains ténors du RPM et alliés lors des législatives du fait de l’arrêt controversé de la Cour Constitutionnelle (cas Bakary Togola, Zoumana N’Tji Doumbia, la femme du ministre Yaya Sangaré, Mme Sangaré Djénéba Diakité…). Selon certaines indiscrétions, l’homme pourrait être le prochain ministre de la Justice, Garde des Sceaux, en remplacement de Malick Coulibaly, qui serait beaucoup plus vu aujourd’hui par le régime comme « un empêcheur de tourner en rond » qui veut « tout gâter » à force de vouloir faire coûte que coûte le « Monsieur propre » nettoyeur des écuries d’Augias ! Comme quoi la lutte contre la corruption a encore de beaux jours devant elle dans ce pays !
Toute la question est : Zoumana N’Tji Doumbia est-il en mesure de relever le défi ? La réponse est sans conteste oui, vu les motifs réels des velléités qui justifieraient sa venue à la tête de ce département stratégique en remplacement d’un as des as en matière de transparence, de justice et d’équité dont le seul crime aura été de vouloir faire et bien faire son travail ! Au-delà de ces considérations politiques, le cursus scolaire de l’homme pourrait aussi plaider en sa faveur. Fils d’instituteur, Zoumana N’Tji a fait ses études primaire et secondaire dans sa ville natale aux termes desquelles il a intégré l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), actuelle Université des Sciences Juridiques et Politique de Bamako (USJPB).
Après un cursus universitaire plutôt brillant, il passe sans difficulté au concours national des Commissaires-priseurs. À 27 ans, il sera élu président des commissaires-priseurs du Mali. « J’étais le plus jeune Commissaire-priseur que le Mali avait connu. Malgré tout, mes pairs m’ont fait confiance pour devenir leur président jusqu’à la fusion des deux corps. Autrement dit, dès 2002, j’étais président de la Chambre Nationale des Commissaires-priseurs du Mali jusqu’en décembre 2016 », s’était-il confié en ces termes à un confrère de la place. Celui qui aime dire « la politique est noble pour celui qui veut s’ennoblir, mais aussi un piètre métier pour celui qui ne pense qu’à lui seul », était membre du parti CDS/Mogotigiya de Blaise Sangaré, sous les couleurs duquel qu’il est élu député 2013. Ayant eu du mal à être candidat dans ce parti, il migre avec armes et bagages au RPM. La suite est connue !
MAIMOUNA DOUMBIA
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