Le Conseil Supérieur de la Défense Nationale a interdit les rassemblements inutiles, surtout de plus de 50 personnes lors de sa réunion extraordinaire tenu le 17 mars dernier sur la problématique de la pandémie à Coronavirus. Après constat, malgré les mesures de nos autorités, les mosquées peinent à fermer leurs portes et rassemblent chaque vendredi des centaines voire des milliers de fidèles à Bamako et partout dans le pays.
Les mesures annoncées ne sont pas en train de s’appliquer sur l’ensemble du territoire, comme l’a révélé le Chef de l’État dans son adresse à la Nation du 11 avril dernier. Au Mali jusqu’à présent, beaucoup continuent d’être sources de propagation du virus. Le refus de respecter les mesures barrières en fermant les mosquées et autres lieux de culte où se rassemble plus d’une cinquantaine de personnes en est une parfaite illustration.
En effet, l’évolution des cas positifs nous pousse à s’inquiéter sur l’avenir de notre pays. Celle-ci nous pousse aussi à nous interroger sur la fermeture des mosquées ou des lieux de cultes.
Faut-il un coup de force des autorités pour que ces mesures soient respectées?
Les prières collectives doivent être considérées comme des rassemblements collectifs sur lesquels doivent s’appliquer les consignes des autorités sanitaires de notre pays. Le Mali est déjà à plus de 200 cas. Si cette tendance continue et se confirme à travers les jours, alors nos autorités seraient obligées de les fermer. Ce qui sera un véritable coup de massue dans plusieurs mosquées.
La décision de sursoir aux rassemblements de fidèles musulmans lors des prières quotidiennes et celle du vendredi pourrait se faire après des discussions sérieuses entre les autorités sanitaires, étatiques et religieuses, dans une perspective de bien démontrer l’existence d’un risque réel, avéré de contamination à grande échelle. Pour ce faire, il faudra entamer une discussion à bâtons rompus afin de démontrer l’existence d’un risque avéré de contamination que le Mali, en insuffisance de moyens, ne peut contrôler l’épidémie s’il y a toujours ces rassemblements.
Ben Chérif
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