Le Premier ministre, Dr Boubou CISSE est entrain de préparer son baluchon à la cité administrative. Des sources dignes de foi ajoutent qu’il le fait dans la plus grande discrétion.
Ainsi, l’on a le droit d’affirmer maintenant que le pays s’achemine vers un remaniement, disposition tant attendue. Qui succédera à Dr Boubou CISSE ? Voilà une question sans réponse même dans l’entourage d’IBK. A ce que disent certains, le Président de la République n’envisage pas reconduire un premier ministre dont la mission a échoué. Le ministre de l’Economie et des Finances, Dr Boubou CISSE n’a véritablement pas fait briller les horizons. Jusqu’ici, les problèmes qui sanglent le peuple restent irrésolus. L’école végète. La sécurité nationale va de mal en pire, en dépit d’un accord pour la Paix. Cet Accord signé sous les auspices de la communauté internationale avait devoir de rasseoir la paix et la quiétude dans le pays. Mais au Mali, on attaque ; au Mali on compte des morts civiles et militaires. Ceux qui ont cru que Boubeye avait échoué à gérer la crise sécuritaire ne peuvent plus donner de la voie. Les supporteurs qui avaient applaudi la nomination de Boubou, leur messie, ont maintenant changé de langage. Tous ont pour slogan : « Boubou : échec total… »
Vu qu’il ne peut rien apporter, il doit s’éclipser. Il a montré ses limites, disent les détracteurs, se fondant sur la persistance de la crise scolaire. Sous la gouvernance de Boubou, tous les secteurs ont fait grève. L’opposant qui tient ce propos invite le président IBK à éviter une autre erreur. Un remaniement ministériel s’impose aujourd’hui avec l’élection des députés de la 6ème législature. Cet exercice lui servira de baromètre pour se doter d’une nouvelle équipe gouvernementale. Le RPM réclamera-t-il forcément qui lui revient de droit ? Et le président IBK est-il disposé à accéder à la demande des caciques du parti ?
Ce sont des questions qui reviennent dans les débats depuis que les résultats définitifs des législatives ont été proclamés. Pour la conduite du prochain gouvernement, des noms reviennent fréquemment. On parle de l’ancien Premier ministre Modibo Sidibé. Il est présenté comme un homme au tour duquel le consensus est possible. La confiance dont le président du parti FARE Ankawili jouit auprès des acteurs politiques maliens et auprès du président IBK lui-même est-elle suffisante pour que la proposition passe ? Sa notoriété fait qu’il lui sera difficile de travailler avec le Président. Comment géreront-ils les interférences de la famille présidentielle dans les affaires publiques. L’ancien Premier ministre est connu pour être aussi un homme de principe. Il ne saurait renoncer à soi pour un quelconque fauteuil.
Selon son entourage, ce reniement n’est pas évident : pour rien au monde, Modibo ne va se compromettre pour un poste qu’il a déjà occupé. L’URD, quoi que le président le souhaite, ne semble pas siéger dans le prochain gouvernement. L’ADEMA, pour sa part, attend beaucoup du remaniement. Les cadres au sommet sont dans une logique de demander plus de postes compte tenu des résultats obtenus aux législatives.
Le MPM de Hady Niangadou fera son entrée dans le prochain gouvernement, confient des sources selon lesquelles IBK l’avait promis. Le MPM compte dix députés. Pour ce qui est du Président du PARENA, il serait à solliciter pouvoir continuer sa mission gouvernementale. Dr Oumar Mariko et les responsables de l’URD seront les principaux animateurs de l’opposition après la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale. Oumar n’a pas digéré sa défaite à Kolondièba. L’opposition sera la seule alternative pour prendre sa revanche sur le pouvoir. Il faut dire donc que le prochain premier ministre aura lui aussi du fil à retordre avec l’exacerbation du climat social depuis l’issue des élections législatives. Partout, tout cuit et grille au Mali avec les multiples contestations à Bamako et à l’intérieur du pays. Mais qui conquerra la confiance du Président de la République pour remplacer Dr Boubou CISSE ?
LAYA DIARRA
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