Après ses rencontres de décembre 2019 et janvier 2020, les amoureux des mots du slam de poésie se sont à nouveau réunis la semaine dernière pour la troisième fois au Complexe Scolaire Wâ Kamissoko à la Commune IV à Lafiabougou-Bougoudani aux environs de 9 heures.
L’expression abrégée fait ‘’AM’’ ; dans sa traduction littérale, elle correspond à :« Amour et Mots » et dans sa valeur littéraire:”AM’’ comme ‘’âme’’. Tout cela traduit l’imperfection humaine quand, dans l’écriture du « mot, on fait fi de l’accent sur la « a » et qu’on supprime le « e » de « AME ». Issu d’une initiative des jeunes apprenants (élèves, étudiants) et enseignants, le club ‘’AM’’ a vu le jour entre mars et avril 2016 à Bamako. Une seule mission : à partir du Mali, promouvoir l’art du slam en Afrique et dans le monde. L’article 5 de ses règlements intérieurs stipule :
« AM a pour but de contribuer à la promotion des performances et des créations de poésie, en cultivant les activités littéraires et des évènements scéniques afin d’établir la participation du public, de stimuler la créativité, d’ouvrir les esprits, de renforcer l’éducation, les élèves, les étudiants, les enseignants, d’encourager les amoureux des mots et d’engager les communautés du monde entier dans l’art du langage. »
Cette réunion avait pour objectif d’attirer des actions de soutien ou d’appui en provenance du gouvernement, des ONG, des associations ou autres pour exécuter son programme d’activité. Il s’agit, entre autres, de contribuer au renforcement de la paix par la sensibilisation de la population. Ensuite de participer à la promotion de l’éducation dans les écoles urbaines et rurales, de l’alphabétisation des jeunes de la santé, de l’hygiène publique au niveau des communes régionales du Mali, et du district de Bamako. Ensuite, organiser des évènements culturels et sportifs, des rencontres entre les membres du club avec d’autres clubs ou associations similaires ; organiser des campagnes de sensibilisation contre la délinquance juvénile, contre la baisse du niveau d’études scolaires, l’excision et le mariage précoce des filles au Mali ; organiser des conférences-débats sur des sujets qui préoccupent les citoyens. »
Comme prévu dans ses statuts et règlements intérieurs, les slameurs ont décidés hiérarchiquement de se réunir à Lafiaboubou afin d’examiner les questions qui gangrenent leur association. Hawa COULIBALY dite HC était le secrétariat de séance et Lassina S. TRAORE, le modérateur.
A l’ordre du jour, étaient prescrits deux points :
- La révision des postes (résolution des difficultés de gestion, changement de postes …)
- Le plan d’action en cours : conditions d’adhésion, révision des statuts et règlements 2020, projets de sons slam, projets de clips vidéo slam, bâche publicitaire du club, partenariat avec la Ligue de Slam de France, récépissé.
Après mise en place des invités vers 9 heures et demi, les participants se sont présentés. On a aussi présenté les cinq nouveaux membres du club. Chaque poste a été révisé. L’on a indiqué les plaies dans la gestion des responsabilités. Le poste du président a été l’objet d’une longue : problème de communication, absence de plan d’action et manque de dynamisme.
Le chargé des informations et de la communication et la chargée du suivi-évaluation ont aussi essuyé la même controverse. Un sursis de un mois leur a été accordé pour qu’ils se ressaisissent. Sinon, ce serait la destitution. Quant à la coordinatrice générale, elle aurait mal géré la question de la communication « inter slameurs » et « inter membres » au sein du bureau. Le second chargé du suivi-évaluation, le premier responsable à l’organisation et le chargé de la formation et de l’encadrement (coach) ont été bien appréciés. Quatre (4) nouveaux membres ont rejoint le bureau exécutif.
Dans les questions diverses, plusieurs projets ont été évoqués. On a projeté la mise en place d’un bureau à Ségou. L’assemblée a pris fin dans un climat de satisfaction.
Ben Chérif
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