Les associations des gros bras du Mali se sont rendues chez Imam Mahmoud DICKO le mercredi 10 juin avec le coran pour le supplier de surseoir à la lutte pour la démission du président de la République Ibrahim Boubacar KEITA. Ce fut une honte totale. Mahmoud DICKO n’a pas manqué de leur donner une belle leçon de morale.
Après une tentative de boycott qui avait échouée, le groupement de gros bras du Mali, l’association des bras valides ainsi que d’autres structures de gros bras veulent passer au dialogue. Le groupement des gros bras du Mali (GGBM) a organisé une conférence de presse à la veille de la marche du 05 juin dernier pour dissuader leurs militants et la population à ne pas participer à la marche pour la démission du Président. L’objectif de cette rencontre était que personne ne sorte manifester pour chauffer davantage ce pays qui souffre assez déjà, mais aussi éviter de provoquer d’autres problèmes. Le GGBM a même lancé ce jour-là un appel à la retenue et demandé à la population malienne de rester à la maison pour la stabilité et le respect de nos institutions.
Puisque leur objectif n’a pas été atteint, les gros bras ont pris l’initiative de rencontrer DICKO pour lui demander de surseoir à son objectif.
Celui-ci n’a pas manqué de leur donner une bonne leçon, eux qui, à la manifestation du 05 juin, avaient déjà montré tout leur soutien au régime. DCIKO a déclaré qu’il était content quand ses fils et petits-fils demandent à le rencontrer. Mais il dit être déçu par leur comportement. Il s’est adressé aux gros bras en ces termes : « La première des choses que vous avez faites est un manque de respect pour moi même si vous pensez que vous m’avez honoré. Ce n’est pas à vous de me donner le Coran. Est-ce vous savez ce qui se trouve dans le Coran ? Vous venez me supplier avec le Coran. Savez-vous ce que cela signifie ? C’est un manque de respect en ma personne. Ce n’est pas à vous de me donner le Coran »
« Je vous ai accueillis avec plein d’espoir. J’ai pensé à beaucoup de choses et j’étais content. Dans le pays, de quelle manière les gens vous regardent-ils ? Que pensent-ils de vous. J’ai pensé à quelque chose. Que Dieu est capable de tout. Les khalifes du prophète de Mohamed (PSL) étaient des gens de toute sorte. Certains des bandits de grands chemins et d’autres encore différents. Mais cela ne les a pas empêchés d’être de la lumièr pour le monde. C’est ce que je pensais. Je pensais que vous alliez transformer votre corps en lumière, en espoir pour aider la jeunesse. Non ; ce n’est pas à vous de supplier.
Avez-vous entendu que j’ai détruit le pays ? Ai-je dit cela ? Etes-vous des vieux, des imams pour venir me supplier ? Devez-vous penser à cela ? Les hommes de caste, les vieillards ainsi les grands imams sont là.
Vous venez me supplier parce que vous êtes des gros bras. Vous me suppliez ; qu’ai-je fait ? Je ne détruirai pas le pays ni n’y mettrai le feu. Ceux qui détruisent le pays sont là. Ceux qui accaparent ses biens sont eux qui détruisent le pays. Ils confisquent l’avenir de ses enfants. Ce n’est ni vous ni moi. Je pense que vous et moi allons nous joindre pour tirer le pays du gouffre. Les jeunes souffrent. Ils partent tous en aventure. La jeunesse n’a plus d’espoir. Le pays est détruit parce que nul n’est honnête. Le nord nous a échappé. Le pays est tombé. Il y a cinq ans, nous avons signé un accord avec ceux avec lesquels nous ne voulions pas dialoguer. Jusqu’à présent, le drapeau du Mali ne flotte pas sur les localités perdues. Aucune de nos autorités ne peut s’y rendre. C’est une honte pour nous. Aujourd’hui, on ne parle plus de Kidal. L’accord a servi à quoi ? Ils ont mis du feu au centre du pays pour qu’on puisse oublier Kidal. »
« Pourquoi vous voulez qu’on accepte ce qui ne peut pas se passer dans d’autres pays. Aucun noble, aucun homme digne ne peut se lever et dire qu’on n’est pas d’accord avec ce qui se passe actuellement. Ils ont prostitué tout le pays. Ils ont mis le grappin sur le pays.
Vous êtes au courant de ce qui se passe. Vous n’êtes pas des étrangers. Vous savez tous. Vous me suppliez pour que je dise quoi ou pour je fasse quoi. Vous voulez vous substituez aux vieillards ou aux castes.
Vous avez oublié vos coutumes et votre dignité ? Non je ne pas d’accord avec cette démarche. Ce n’est pas de la comédie. C’est le Mali qui est en train de disparaitre. Vous ne savez plus ni de ce vous êtes ni de qui vous êtes descendus ? Il faut respecter les gens. Ce n’est pas une question de DICKO ou d’IBK. Quelque chose est dessus de nous tous qui est le Mali.
YOUSSOUF KONATE
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