Nous vous proposons la Déclaration du parti du Dr Oumar MARIKO sur la violente répression contre les populations de Sikasso au lendemain de la proclamation des résultats du second tour des législatives. Après la proclamation des résultats des élections législatives du 19 avril 2020, les populations maliennes se sont mises à les contester. A Sikasso, Bamako, Kati, les populations se sont opposées fermement, de leur bon droit, à l’injustice et à l’arbitraire de la Cour Constitutionnelle. Le régime d’IBK comme d’habitude, incapable d’apporter une quelconque solution adéquate à la crise, s’est livré à son jeu favori : la répression aveugle et barbare contre le droit.
Ainsi les forces de la police, de la gendarmerie de la garde nationale, c’est-à-dire les forces de sécurité et une partie des forces armées aux ordres d’IBK ont violemment réprimé, à coup de gaz lacrymogènes, de matraques, de balles à blanc et de balles réelles, les manifestants, de paisibles populations. Les repressions ont fait des blessés graves et des morts hélas !
“Le SADI, indigné, dénonce cette dérive autoritariste et fasciste du régime d’IBK. Le SADI tient le Président IBK, son Premier ministre Boubou CISSE, ses ministres en charge de la Sécurité et de la Défense, les Généraux Salif TRAORE et Ibrahim Dahirou Dembélé, responsables de ces atrocités et des arrestations illégales. Comment des forces de défense et de sécurité de la République peuvent-elles se comporter de cette façon face à des citoyens désarmés, des citoyens qui revendiquent juste leur droit à l’expression démocratique sur des questions électorales ? Comment les forces armées peuvent-elles tirer à balles réelles sur des populations pour sauver un régime aux abois, pour sauver un régime responsable de toutes les crises présentes et futures, tant qu’il en sera ainsi ? Naguère, c’étaient les mêmes populations qui avaient pris d’assaut les différents médias et la rue pour défendre ces forces armées et de sécurité quand le régime autocratique d’IBK était incapable de les doter des moyens nécessaires à la sécurisation du pays.
Comment peuvent-elles se retourner contre ces populations avec autant de zèle dans la répression ? Le SADI appelle les forces armées et de sécurité à la retenue par un examen de conscience patriotique.
Demain sera trop tard pour tous et chacun répondra de ses actes face à l’implacable jugement de l’Histoire. Le SADI soutient les populations dans leurs revendications justes, nobles et légitimes, soutient particulièrement les courageuses et laborieuses populations du Kénédougou. SADI s’incline devant la mémoire de tous ceux qui ont succombé sous les coups de la barbarie. Le parti leur rend un hommage sincère et souhaite une prompte guérison aux blessés. La SADI met en garde les jeunes qui se font acheter par les autorités et qui s’attaquent aux actions des manifestants sous la couverture de la garde nationale.
Cette réaction du gouvernement et de son chef IBK est la énième qui oppose les populations les unes contres les autres, qui les conduisent à se haïr et à s’autodétruire. Les atrocités en cours dans les régions de Mopti ne suffisent pas pour assouvir le dessein maléfique d’IBK. Il lui faut enflammer tout le pays. Devons-nous laisser cuir le mal, nous patriotes ? Absolument pas !
Tous ces crimes de IBK servent à noyer le poisson du Djoliba sous le pont des Martyrs. En effet, signant l’incompétence congénitale de son système politique à ramener la paix au Mali, à assurer l’éducation, la formation, la santé pour le peuple ; incapable disons-nous, d’assumer notre souveraineté, d’assurer le pain au citoyen, de garantir de l’eau potable et la liberté à son peuple, IBK lui sert un plat type déluge : ethnocentrisme criminel, affrontement inter communautaires, analphabétisme, humiliation.
Il est clair aujourd’hui que toutes ces atrocités sont commises par IBK contre le peuple pour mettre en marche l’agenda de l’impérialisme français dont il est l’émanation : modifier la constitution, asseoir ainsi des réformes institutionnelles pour instituer le Sénat, consacrer l’accord d’ALGER en l’état, l’accord de défense concocté auprès de la France, procéder à la partition du MALI en le livrant aux affairistes nationaux et internationaux.
Il est alors indubitable que le dictateur autocrate Ibrahim Boubacar Keita et son régime sont l’obstacle majeur à lever pour la paix, la justice et l’équité. Le SADI a toujours prôné l’unité jusqu’au lancement du Mouvement Démocratique Populaire et Anti impérialiste contre le système actuel. SADI est convaincu de la nécessité de l’unité politique des forces patriotiques mais dans la clarté des objectifs au-delà des batailles parlementaires, du contrôle du parlement qui est déjà acquis dans sa majorité à l’agenda d’IBK et d’Emmanuel Macron. S’unir devient une exigence patriotique, un devoir citoyen. S’unir dans la clarté pour le peuple. Fait à Bamako, le 12 mai 2020 Pour le Bureau Le Secrétaire Général Mohamed AG Akeratane”.
LAYA DIARRA
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