Depuis la décision du Gouvernement de reprendre les cours pour les élèves des classes d’examen à partir du 02 juin dernier, la paralysie continuait dans les établissements publics. Les militants du Collectif des syndicats de l’éducation signataires du 15 octobre 2016 s’étaient inscrits dans la dynamique du boycott des cours tout en empêchant leurs collègues volontaires de jouer le rôle qui leur est dévolu. C’est hier seulement que les cours ont réellement repris dans les écoles publiques dans les différents ordres d’enseignement suite à la décision du président Ibrahim Boubacar Keïta d’appliquer l’article 39. Quel soulagement pour les élèves et leurs parents!
La crise scolaire est-elle définitivement rangée maintenant parmi les mauvais souvenirs du Mali? Il a fallu attendre près de vingt jours pour voir reprendre les cours dans les établissements publics (fondamental, secondaire général, technique, professionnel et normal). Depuis hier 22 juin 2020, les enseignants grévistes acceptent de prendre la craie et dispenser les cours. Cette décision de la synergie de rentrer dans les classes constitue la réponse à la décision prise, il y a une semaine seulement, par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, d’appliquer immédiatement l’article 39 qui accorde un certain nombre davantage aux enseignants. Mais, son application qui améliorerait les conditions de vie et de travail des enseignants constituait un véritable point d’achoppement entre la synergie et le Gouvernement.
Ce qui a fait perdre aujourd’hui près de 06 mois sur les 09 de l’année scolaire normale.
Pour rattraper ce retard et sauver l’année scolaire 2019-2020, les autorités ont décidé que les cours reprennent pour les classes d’examen après plus de deux mois d’interruption pour prévention contre la pandémie de coronavirus “COVID-19”. Ce qui explique que l’école malienne était confrontée à deux crises à savoir : la crise provoquée par de revendications syndicales et la crise sanitaire provoquée par l’épidémie de Coronavirus. Aujourd’hui, la menace de l’épidémie de COVID-19 se ralentit dans notre pays. Et la synergie des syndicats d’enseignants a obtenu satisfaction sur sa principale doléance dès l’instant où un protocole d’accord entre leaders syndicaux de l’éducation et Gouvernement a été signé. C’est pourquoi, les enseignants étaient visibles hier lundi 22 juin dans les classes presque partout dans les établissements publics.
Du 02 juin dernier – date à laquelle les autorités avaient ordonné la reprise des cours pour les classes d’examens – jusqu’à hier, les grévistes boycottaient les classes tout en veillant à empêcher aussi les contractuels à enseigner. Ceci rendrait difficile l’aboutissement à souhait de la revendication. Comme dirait l’autre, “Mieux vaut tard que jamais!” Le président IBK, au départ rétif, a finalement capitulé. Ce qui a constitué un ouf de soulagement pour les élèves et leurs parents. Car, il n’existe plus aucun obstacle à la validation de l’année scolaire.
Boubacar DIARRA
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