Les détournements de fonds, l’utilisation des biens de l’Etat et bien d’autres maux pour qualifier les scandales financiers sont monnaies courantes au Mali. Dans tous les secteurs et départements ministériels, la corruption et la dilapidation de l’argent public ne manquent pas. La Direction Financière et du Matériel (DFM) du Ministère de l’industrie et du Commerce est indexée par le comité syndical pour délinquance financière. Elle est accusée d’avoir pris 5 millions pour ses loisirs personnels.
Le pool économie depuis un certain temps reçoit les plaintes de plusieurs associations et de la société civile pour détournements de bien publics. Les scandales financiers sont devenus le quotidien des Maliens. L’Etat est indexé, surtout pour ce qui concerne l’achat des avions militaires et bien d’autres. Cette fois, c’est la Direction financière et du matériel du ministère de l’Industrie et du Commerce qui est sur le banc des accusés. La directrice de cette structure est reprochée d’avoir sorti 5 millions pour un séjour personnel aux Etats-Unis et pour avoir donné 3 millions au ministre Mohamed Ag Erlaf actuel ministre de l’Industrie et du Commerce. Ceci représenterait sa dotation en carburant, offerte en violation des textes. Cette accusation vient du comité syndical de la délinquance financière.
Selon Yaya Sinayoko, Coordinateur des syndicats des DAF, cet acte viole les textes. Des actions pareilles devraient disparaître. Et les agents de l’Etat qui agissent ainsi doivent également être radiés de l’effectif des fonctionnaires. Il ne suffit pas de les affecter ailleurs. Ce fonds constitue l’effort du contribuable.
On demande aux commerçants, aux pauvres citoyens de payer les impôts et taxes afin de pouvoir servir les actions du gouvernement et construire des infrastructures pour le pays. Ces impôts et taxes se retrouvent dans les mains de certains administrateurs qui prennent le malin plaisir de les utiliser à leur fin. Pourtant, chaque jour, le gouvernement crie sur tous les toits qu’il n’y a pas de ressources. Il est bien logique qu’il n’y en ait pas quand de tels actes sont commis au quotidien : des millions sortent des caisses pour des fins inutiles.
Il est temps que ce genre de comportement cesse et que les auteurs puissent être traduits devant les tribunaux. Car l’impunité encourage le vol. La directrice et son ministre doivent répondre de leurs actes, si cela est une réalité. Une enquête doit s’ouvrir afin de dénicher les responsabilités de chacun. Le Mali a besoin de responsables soucieux de la souffrance de leur population.
ALY COULIBALY
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