Bamako était à feu le vendredi 10 et samedi 11 juillet lié. C’était à la suite de la désobéissance civile organisée à l’appel du M5-RFP. Des édifices publics et des biens de particuliers n’ont pas échappé à la colère voire la folie des manifestants. Les marcheurs se sont illustrés par des scènes de pillages au niveau de certains quartiers. En commune VI, un groupe de jeunes a été identifié par un opérateur comme les principaux acteurs de la destruction de son chantier et du pillage systématique de ses installations. Il a indexé un conseiller à la Mairie que l’on soupçonnait toujours manipuler la jeunesse afin qu’elle empêche la construction de son projet sur un site sis à Sogoniko.
Après avoir commis un huissier pour auditer les dégâts subis, le jeune Opérateur Economique Sadio Bathily PDG de la Société Baraka Petroléum) se prépare à porter plainte devant le Tribunal compétent. Le jeune opérateur qui est l’une des nombreuses victimes collatérales des violentes manifestations du 10 juillet 2020 serait à payer le prix d’un règlement de compte de la part de personnes aux esprits étroits. Selon ceux qui soutiennent Sadio dans cette épreuve, il est victime de l’exécution d’un plan apparemment prémédité et savamment ficelé.
Des conteneurs de tonnes de ciment et d’autres matériaux de construction (fer et bois) dont la valeur est estimée à plusieurs millions de nos francs, ont été emportés par les manifestants.
Le nom du deuxième Adjoint au Maire de ladite Commune revient beaucoup dans les commentaires pour être dans le viseur de la victime. « En concluant le meeting, les responsables du Mouvement ont appelé à la désobéissance civile tout en indiquant des points, édifices, services publics et institutions de la République à occuper. Entre autres on peut citer le pont des martyrs et le pont Fahd, la Primature, l’Assemblée nationale, l’ORTM. Mais, en aucun moment, ils n’ont ordonné de se prendre aux biens privés, ni aux personnes physiques, ni même de saccager un quelconque lieu » affirment les témoins qui ont condamné ces actes. Ils sont convaincus que le jeune opérateur économique est victime de la vengeance d’une frange non représentative de la jeunesse de Sogoniko. Ces jeunes nourriraient une haine viscérale contre lui. Ils ont trouvé dans cette révolte populaire du 11 juillet une aubaine à ne pas rater pour régler son compte à BATHILY dans un différend foncier qui l’opposait à l’Etat .Tout le monde s’accorde à reconnaitre que
les événements du 10 juillet sont intervenus dans ce contexte purement politique et de portée nationale. Ils ne devraient en aucun cas conduire à saccager des biens privés.
Notons que des multinationales comme Total, Shell ou encore Oryx ont été victimes aussi de la manifestation du vendredi dernier.
LAYA DIARRA
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