Après différentes tendances tombées avant-hier lundi 20 avril 2020, des candidats seraient à la manœuvre pour préparer déjà des recours. N’arrivant pas à accepter leur défaite, certains des candidats, notamment des députés sortants et candidats à leur propre succession, seraient en voie de contester les résultats provisoires qui seront bientôt proclamés par le ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation. Comme au premier tour, le scrutin du dimanche ne fera pas exception à la règle par rapport à la saisine de la Cour Constitutionnelle.
Les résultats du second tour des élections législatives tenu le dimanche 19 avril 2020 sont fortement attendus par des candidats qui ne sont pas très loin de la victoire et leurs militants. Si dans certaines localités, les choses sont claires et qu’il n’y aurait aucune contestation possible, il n’en est pas de même dans toutes les circonscriptions électorales.
Au regard des tendances rendues publiques, certains candidats se voient très proches de la victoire. Raison pour laquelle ils trouveront toujours des astuces pour se plaindre devant la Cour Constitutionnelle, seule structure habilitée à proclamer les résultats définitifs du second tour des législatives 2020.
Comme l’ont constaté plusieurs observateurs du scrutin du dimanche 19 avril, les règles démocratiques ont été bafouées dans plusieurs endroits. Le code éthique édictés par la loi électorale était loin d’être suivis. Selon des renseignements fournis par diverses sources, ledit scrutin a été émaillé d’achat de consciences, de manipulations, de fraudes, voire de bourrages d’urnes. Les billets de banque ont dicté leur loi dans des zones. Plus d’un, a dénoncé cette décadence. Voilà le contexte dans lequel l’on attend les résultats provisoires.
Depuis, des députés sortants, candidats à leur propre succession, comptent se battre jusqu’à la dernière arme afin d’élucider leur défaite. C’est ainsi que des recours se préparent pour saisir la Cour Constitutionnelle qui a le dernier mot.
Parmi ces candidats comptent, entre autres, Dr. Oumar MARIKO, candidat dans la circonscription de Kolondiéba, Moussa TIMBINE, candidat en Commune V et la liste qui était opposée à Bakary TOGOLA : celui-ci ne serait en tête que de quelques centaines de voix. Au sortir des urnes, les nouvelles n’étaient pas bonnes pour ces députés sortants. Mais des sources nous indiquent qu’ils détiennent des preuves pour protester contre les résultats provisoires.
De plus, le président de l’APR, président de l’UDD, Tiéman Hubert COULIBALY, conteste fortement les résultats dans la circonscription de Mopti où il pense que des résultats ont été fabriqués. Selon des sources, il aurait signalé qu’à Dialloubé, les bureaux ont fonctionné juste deux heures pour totaliser 10.000 électeurs voix environ. À Koubaye et à Ouromody où personne n’a voté, des urnes ont été bourrées puis acheminées vers un préfet afin que celui-ci manipule.
De la même manière, dans le cercle de Téninkou, il réclame la victoire de ses candidats sur la liste RPM-URD. Selon lui, les résultats sont tombés vers 13 heures 30 pour le village de Dioboye dans la commune de Sougoulbé. À la demande du préfet lui même, un constat d’huissier et deux témoignages avaient établi que les bureaux de vote n’avaient pas été ouverts et que personne n’y avait voté ! Pourtant, aujourd’hui, 200 voix fraîches et opportunes sont fournies au bénéfice des perdants !
Tiéman Hubert COULIBALY affirment que les fossoyeurs de la Démocratie et de la République veulent imposer leur logique destructrice au Peuple. Cela comportera forcément des conséquences.
“Je prends l’opinion nationale à témoin. J’en appelle au sens de la résistance de tous face à une entreprise honteuse et méprisante pour notre République. Refusons ! »
Monsieur COULIBALY a ajouté : « L’échec réside dans la violation des règles. J’avertis les décideurs que les règles finissent toujours par se venger”.
Boubacar DIARRA
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