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SECOND TOUR DES ELECTIONS LÉGISLATIVES MARQUE PAR DES VIOLENCES DANS LE CENTRE ET LE NORD DU MALI: DANS UNE TELLE ATMOSPHERE: LA MISE EN ŒUVRE DE L’ACCORD D’ALGER POURRAIT-ELLE ETRE POSSIBLE ?

Le second tour des législatives de ce dimanche 19 avril 2020 a été perturbé par des incidents dans le Centre et le Nord. Ces incidents ont empêché des électeurs de voter, dans un contexte marqué les violences terroristes et le COVID-19. Dans certaines localités, on a tenté de mettre fin à la vie d’un des candidats. On se demande, dans une telle atmosphère de violence, comment pouvoir mettre en œuvre l’Accord d’Alger, accord tant attendu par l’une des parties signataires.

 

Le souhait de tous les partis politiques était de renouveler le mandat des locataires de l’hémicycle, un mandat prolongé à deux reprises par le chef du gouvernement. C’est ainsi qu’à la suite des recommandations du Dialogue National Inclusif, les participants dans leur grande majorité ont voulu organiser les élections législatives en cette année 2020 avant le 02 mai. Malgré l’insécurité au Nord et au Centre du Mali et malgré la pandémie du Coronavirus, le gouvernement a maintenu ces élections. Conformément à son programme, le premier tour s’est déroulé le 29 mars dernier. Il a connu un faible taux  de participation et de légers incidents çà et là. Mais le deuxième tour, qui s’est tenu le 19 avril, a déploré des scènes de banditisme et de terrorisme, dépassant tout entendement.

Des incidents ont assombri ce scrutin dans plusieurs localités du Centre et du Nord du Mali. A Ouro- Mody dans la région de Mopti, un président de bureau de vote a été enlevé alors les autres membres et des représentants de la commission électorale étaient chassés par des hommes armés, affirment un représentant local et de sources militaires.

Toujours au Centre, dans les communes de Sosobé et de Togorougoumbé, le vote n’a pas eu lieu à cause des menaces terroristes. On s’en prendrait aux électeurs,  affirment des témoins. A  Tonka dans le cercle Goudam en région de Tombouctou, selon des sources, les urnes de plusieurs bureaux ont été enlevées par des hommes armés. Dans la localité Djiré, l’un des candidats Ibrahima Boubacar Yoro MAIGA dit avoir essuyé des tirs en provenance de la CMA. Il faut rappeler que le 25 mars en pleine campagne du premier tour,  le chef de l’opposition malienne Soumaila CISSE a été enlevé par des terroristes. Il est toujours dans les mains de ses ravisseurs. On souligne également que l’un des inconnus sont venus de nulle part pour saccager du matériel électoral le samedi à la veille du second tour à Gossi dans le sud de Gao. Selon un communiqué de la Synergie, les électeurs n’ont pas pu voter dans la région du Liptako.

Toutes ces violences mettent en mal l’application de l’Accord d’Alger. Cette application tant souhaitée par ceux-là même qui sont les principaux commanditaires de ces actes de violences et de terrorismes. Certains ont même pris de l’argent afin de sécuriser les élections. Quant à l’armée, elle est restée muette face à cette torpeur. Pourtant, dans les recommandations du DNI, la CMA et certaines bandes armées accompagnés des forces de défenses devraient unir leurs forces pour la sécurisation de ces élections. Au premier tour, à Kidal, il n’y a eu aucun incident. Les candidats du parti au pouvoir ont été élus dans la quiétude.

ALY COULIBALY

By |2020-04-22T15:40:49+02:00avril 22nd, 2020|A LA UNE, ACTUALITE, SÉCURITÉ|0 Comments

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